Férus d'art ou non, le nom de "Caracci" ne peut être étranger à vos oreilles… Héritier d'une lignée d'artistes, d'entrepreneurs et de francs-maçons, Jean-François Caracci, 31 ans, "passionné d'art", s'est lancé dans la réalisation de toiles serties d'or, d'argent et de poudre de diamants… 

Caracci. Nom d'une grande et puissante famille sicilienne, flanquée dans le village de Castellammare del Colfo, près de Palermo... Un lieu qui abrite aussi la tribu du très polémique Silvio Berlusconi ! Voilà donc où naquit, il y a 31 ans, Jean-François Caracci. Entrepreneur dans les nombreuses sociétés familiales, l'héritier s'est installé à Nîmes, après être tombé sous le charme d'une de ses belles habitantes...  Un coup de cœur, à la fois pour sa compagne et pour notre ville, cette "petite Rome française", elle aussi, "très charmante", au fort caractère Antique, qui n'est pas sans lui rappeler sa péninsule natale.

Grand donateur de l'UMP, Jean-François Caracci, de par sa famille et ses activités militantes, s'est constitué un solide "carnet d'adresses". De quoi faciliter la vente de ses toiles ! Pour preuve, alors que celui-ci peint depuis seulement 6 mois, Jean-François Carraci a déjà vendu 6 tableaux dont un… A Silvio Berlusconi !

Titulaire d'un master en Affaires Internationales, rien ne prédestinait réellement le jeune Caracci à tomber dans le pot de peinture… Si ce n'est le passé de sa famille, dont ses "aïeux" ont notamment contribué à la réalisation de la splendide "Capella Sixtina" (Chapelle Sixtine) et du palais Farnèse ! D'ailleurs, Jean-François Caracci n'est pas peu fier de nous apprendre que sa famille a réalisé avec "Michelangelo", la chapelle romaine... "Ce travail n'a jamais été reconnu par le Vatican", assure-t-il. D'où la création, il y a des siècles de la "Grande Loge" de franc-maçonnerie "des Immortels" !

Le pinceau dans la main droite, les petits pots d'or et d'argent dans l'autre, notre artiste s'attelle à la tâche, de préférence la nuit ! Ses matériaux sont coûteux : "une toile ne peut pas se vendre au dessous de 300 euros", estime Jean-François Caracci.

"Je ne suis pas un bon dessinateur (...) Mais j'ai compensé les formes par la matière ! ", avoue-t-il, sans complexe. "Passionné d'art", qui est pour lui  "l'expression du génie humain", ce Nîmois a fait, il y a un an et demi, une rencontre qui pourrait faire basculer sa petite carrière… " J'ai rencontré Melvyn Barros à la galerie des corps et âmes de Nîmes. Son travail m'a plu ! J'ai été impressionné par le visuel de ses tableaux… Il sait peindre ! ", explique-t-il, en souriant.

Melvyn Barros fait "un nouvel impressionnisme":  "je prends des icônes, des grandes figures... Je pars de rien, si ce n'est de leur image et je compose avec de la couleur". Une sorte d'Andy Warhol à la gardoise, avec ces mêmes clins d’œil remplis de dérision et ces critiques de la société…

Ensemble, les deux artistes veulent volontiers "booster" leurs carrières en mettant leurs talents "complémentaires" sur une même toile ! Une exposition est prévue d'ici mars à Nice. "Nous aimerions faire une série de portraits romains", insistent ces Nîmois d'adoption, qui avouent vouloir imposer une marque de fabrique "Antique", pas assez exploitée, selon eux, par les acteurs locaux ! Et oui, il n'y a pas que la tauromachie qui compte dans le Gard !

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com