Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 29.11.2012 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 157 fois

PALESTINE ALÈS : La reconnaissance "nécessaire" de l'Etat palestien, pour ces militants gardois.

 

C'est aujourd'hui que Mahmoud Abbas, président de l'autorité palestinienne, demande à l'Assemblée générale de l'ONU, la reconnaissance de la Palestine comme "état observateur non membre". A Alès, Françoise Leblond, militante de l'association Solidarité France Palestine, voit cette reconnaissance comme "un signe nécessaire" qui pourrait faire évoluer le conflit israélo palestinien. 

Objectifgard : Nouvelle tentative, de Mahmoud Abbas, aujourd'hui devant l'Assemblée générale de l'ONU, pour obtenir la reconnaissance de la Palestine comme "état observateur non membre". Pensez-vous qu'il va l'obtenir ? 

Françoise Leblond : Oui il n'y aura pas de problèmes devant l'Assemblée générale qui n'est pas le Conseil de Sécurité de l'ONU qui, grâce au droit de véto des Etats-Unis, avait refusé, l'année dernière, d'accorder le statut d'état à la Palestine. Aujourd'hui, une douzaine de pays européens, dont la France et l'Espagne ont décidé de voter "oui".

En outre,  je tiens à signifier que le 29 novembre est une date symbolique. Le 29 novembre 1947, l'ONU votait le plan de partage de la Palestine.

O.G : Les Etats-Unis ont parlé de représailles financières… On se souvient qu'ils avaient arrêté de subventionner l'UNESCO, qui a intégré la Palestine comme membre, en 2011. 

F.L : C'est certain, des représailles il y en aura. Vous savez, il y a une loi aux Etats-Unis qui interdit de financer une institution, décidant elle-même de financer des territoires palestiniens. Les raisons sont complexes et diverses : certes, il y a le lobby juif, autorisé en Amérique. Mais il faut savoir que les conservateurs soutiennent cette démarche et qu'Israël est une tête de pont occidentale dans le Moyen-Orient… Qui permet notamment de tester des armes !

Salah Hamouri à Cendras, soirée d'information sur les prisonniers politiques palestiniens

O.G : "Etat observateur non membre", ça semble être un statut au rabais. Concrétement, si M.Abbas l'obtient qu'est-ce que cela pourrait changer ? 

F.L : C'est un signe nécessaire. Avec ce statut, la Palestine pourra intégrer toutes les agences de l'ONU, dont, en particulier, la Cour internationale de Justice et la Cour pénale internationale. Les Palestiniens pourront poursuivre Israël pour crimes de guerre, pour les territoires colonisées... Ce que condamne l'ONU ! Une condamnation verbale qui n'est pas suivie de faits !

Autre point important, cela permettra aussi de réinternationaliser de la conflit israëlo-palestinien. Mettre ce dossier devant l'ensemble de la communauté internationale.

O.G : Vous êtes militante à Alès, dans l'association Solidarité France Palestine. Quelles sont vos missions et d'où vient votre engagement ?  

F.L : Nous sommes environ 150 sur le Gard et nous militons pour que soit reconnu les droits du peuple palestinien. Parfois, on me demande, à moi si je suis Palestinienne. Non, je ne le suis pas. J'ai simplement envie de m'engager contre les injustices.

ZOOM sur l'ONU

Créée en 1945, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l'Organisation des Nations Unies a succédé à la Société des Nations. Cette organisation réunie pratiquement tous les états de la planète pour préserver la paix internationale. Parmi ses membres, 5 pays permanents du Conseil de sécurité de l'ONU détiennent le fameux "un droit de véto". C'est à dire qu'ils peuvent bloquer toute résolution ou décision, quelques soit l'opinion majoritaire. C'est notamment le cas sur le dossier syrien où la Russie et la Chine s'opposent farouchement à une intervention militaire.

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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