MUNICIPALES 2014 Le Front de Gauche, divisé en privé mais uni sur le papier, se lance dans la campagne
Difficile de suivre le Front de Gauche nîmois. Leurs représentants veulent « construire ensemble la ville de demain » mais ne sont pas capables de s’entendre entre eux le temps d’une conférence de presse. Quand l’un des membres s’exprime, il n’est pas rare d’en voir un autre hocher la tête pour manifester son désaccord. Pas du meilleur effet… Hier matin, au bar le Prolé à Nîmes, on entendait pourtant dans les bouches, les mots « union », « rassemblement », « ensemble » ou « volonté commune de battre la droite et l’extrême droite ». Sur ce dernier point, les Alternatifs, le Parti de Gauche et le Parti Communiste semblaient tous d’accord. Un événement !
Christian Bastid, Kathy Laurent, Pietro Truddaiu et les autres se sont donc officiellement entendus pour construire un programme commun. Depuis quinze jours, ils se rendent sur les marchés nîmois et distribuent 30 000 tracts dans lesquels, en dernière page, les nîmois sont invités à soumettre trois priorités pour changer la ville. On y trouve aussi les différents rendez-vous proposés par le Front de Gauche. La première réunion sur le logement à Nîmes se tient le 10 septembre à 18h dans la galerie Wagner à Pissevin. Suivront d’autres réunions sur des thèmes variés (la culture, l’éducation, le vivre ensemble…) mais aussi des rencontres avec les habitants des différents quartiers nîmois (Chemin Bas d’Avignon, Gambetta, Mas de Mingue…) et, enfin, trois grands débats citoyens prévus en octobre. Avec son expérience, Catherine Bernié-Boissard conclut la réunion : « On ne peut pas battre la droite et l’extrême droite qu’ensemble. A chaque fois qu’on s’est divisé, on a perdu ». Pour le moment, c'est donc loin d'être gagné.
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com
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