Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 13.10.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 163 fois

AIGUES-MORTES. Le tribunal administratif ordonne l'évacuation du cinéma Marcel Pagnol

D.R/C.M

Vendredi, le tribunal administratif de Nîmes a ordonné l'évacuation du cinéma Marcel Pagnol d'Aigues-Mortes. Depuis plus d'un mois, une quarantaine de militants réunie sous le collectif Gardarem Lou Pagnol occupe les lieux, opposée au projet de Culturespace, impulsé par la mairie. 

"Sans surprise", pour la quarantaine de militants qui occupaient depuis 32 jours, le cinéma Marcel Pagnol d'Aigues-Mortes... Vendredi, dans leur délibéré, les magistrats du tribunal administratif de Nîmes ont ordonné l'évacuation du cinéma dans les cinq jours à venir, sous peine d'une astreinte de 100 euros par jour, dépassé ce délais. "On s'y attendait", réagit Isabelle Secretan, vice-présidente du collectif Gardarem Lou Pagnol. En outre, 1200 euros de frais de justice ont été réclamés par le tribunal à l'association Grand Ecran pour Tous, à l'origine du mouvement.

Au cœur de toute cette affaire : la décision de la ville d’introduire un nouvel acteur, Culturespaces (filiale de GDF Suez), dans l’exploitation du cinéma. Un sacré chamboulement pour la structure associative et ses membres… A travers une nouvelle convention, Culturespaces, organisme de gestion et de valorisation des monuments historiques, devrait diffuser toute la journée un court-métrage de 20 minutes sur l’histoire de la cité médiévale. Le soir, les projections de films reprendront leur cours normalement. “Cela a été fait en catimini ! Avec leur nouvelle organisation on nous prive de nos séances et de l’organisation de nos festivals… On a beaucoup moins de projections qu’avant. Si on résiste, c’est pour l’intérêt général“, avance la vice-présidente.

Autre son de cloche, du côté de la municipalité… Avec un coût de 80.000 euros par an – subvention et frais de gestion compris – pour seulement 10.000 spectateurs, le cinéma est couteux et peu rentable. L’introduction d’un exploitant privé permettrait de mettre du beurre dans les épinards du budget d’Aigues-Mortes. “C’est une réaction de passionnés que nous pouvons comprendre“, répond la municipalité, qui n’écarte pas non plus, à six mois des municipales, les agitations politiques sous-jacentes. Et d’ajouter : “Avec cette nouvelle organisation nous espérons accroître la fréquentation du cinéma, tout en conservant nos activités pédagogiques à destination des scolaires”.

Déterminés. "Nous sommes toujours déterminés et nous allons continuer à nous battre autrement. Pour l'instant nous ne sommes pas dehors et nous attendons qu'on vienne nous chercher manu militari", ajoute la vice-présidente. Et de conclure : "jeudi, le lendemain du jugement, 200 personnes sont venus signer notre pétition. Cela signifie bien que les Aigues-Mortais sont derrière nous et ne veulent pas que ce cinéma soit livré à Suez".

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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