Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 01.07.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 374 fois

NÎMES Taxe de séjour : "Si ça continue, nous allons devoir licencier ", craint Nacer Merakeb propriétaire du César**

Nacer Merakeb propriétaire de l’hôtel deux étoiles Le César. Photo : Tony Duret / Objectif Gard

La hausse du plafond de la taxe de séjour, votée la semaine dernière par les députés, a fait bondir les professionnels du tourisme. Concurrence toujours plus rude et ras-le-bol fiscal, la saison commence mal… 

Mercredi dernier devant son poste de télévision, l'annonce de l'augmentation du plafond de la taxe de séjour de 1,50 euros à 8 euros votée par les députés, a bien failli faire tomber de sa chaise Nacer Merakeb. Auréolé de deux étoiles, le propriétaire de l'hôtel "Le César" près de la gare de Nîmes est dépité : "évidement que cela ne me fait pas plaisir. Nous avons déjà subi une augmentation de la TVA, alors si cette mesure est votée, cela nous fera perdre encore des clients".

En vigueur depuis presque un siècle, la taxe de séjour est un outil attribué aux communes dans le but de compenser leurs dépenses liées au tourisme. Les départements ont aussi le pouvoir d’instaurer une taxe additionnelle de 10% à la taxe de séjour. Le montant, qui varie entre 20 centimes et 1,50 euros par personne et par nuit, est réglé par le touriste aux hébergeurs qui reverseront par la suite l’argent aux collectivités. "Nous pour deux étoiles, nous payons 76 centimes", fait savoir l'hôtelier qui possède 32 chambres à 39 euros la nuit.

Laurent Fabius, l'espoir des hôteliers

Hier, une autre nouvelle a suscité un brin d'espoir chez les professionnels du tourisme. A travers un communiqué, le ministre des Affaires étrangère a fustigé la décision de l'Assemblée nationale en les appelant impérativement à "renoncer" à ce texte. Un texte "dangereux et totalement contraire à la promotion du tourisme qui est une priorité pour l'emploi et l'équilibre extérieur de la France".

Augmentera ou augmentera pas, en attendant l'hôtelier nîmois rivalise d'imagination pour stimuler sa demande et préserver ses six salariés, puisque "si ça continue comme cela, nous allons devoir licencier", prévient Nacer Merakeb. Au-delà du ras-le-bol fiscal, ce dernier déplore aussi la concurrence des "deux hôtels Ibis derrière la gare". Une chaine qui "nous a pris 30 % de notre clientèle cette année". Avec la saison qui a débuté, le moral des hôteliers du Gard et du reste de la France n'est visiblement pas au bau fixe…

Coralie Mollaret

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