Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 24.09.2014 - thierry-allard - 2 min  - vu 309 fois

SÉNATORIALES Les chevènementistes voient « une ouverture »

Jean-Louis Delecourt (à D) et son directeur de campagne Michel Valentin (à G) (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

C’est le tresquois Jean-Louis Delecourt qui représentera le MRC, le Mouvement Républicain et Citoyen, aux élections sénatoriales dans le Gard.

Et dans son programme, la tête de liste gardoise du parti de Jean-Pierre Chevènement prévoit de revoir entièrement la réforme territoriale, « un sujet qui nous concerne tous. »

« Une grande région de la Méditerranée avec PACA »

Ainsi, Jean-Louis Delecourt se prononce « pour le maintien du Languedoc-Roussillon, mais pas pour rester dans notre pré carré. » S’il ne souhaite pas de la fusion avec une région Midi-Pyrénées « plus tournée vers l’océan que vers la mer », le chevènementiste se prononce pour « une grande région de la Méditerranée avec PACA » afin de « donner plus de force aux politiques importantes engagées par la région Languedoc-Roussillon, et d’engager des collaborations avec tous les pays de la Méditerranée. »

Quant aux départements, Jean-Louis Delecourt préfère « une fusion de certains départements, pour en conserver une bonne soixantaine » plutôt que leur disparition, « pour préserver les zones rurales. »

En ces temps de rigueur économique, le candidat MRC propose d’aller « vers une simplification en termes d’élections », notamment pour ce qui concerne l’élection des conseillers généraux et régionaux « qui seraient élus par les représentants des intercommunalités. » « On peut faire comme ça des économies importantes et on n’est pas tout le temps en train de convoquer les électeurs », résume-t-il.

« Une occasion d’exister électoralement »

En parlant d’économies, quid d’une éventuelle suppression du Sénat ? S’il se dit « pas accroché au maintien » du Sénat, il estime toutefois que « sur un certain nombre de sujets la réflexion des sénateurs est plus sage, plus argumentée » qu’à l’Assemblée Nationale.

Estime-t-il possible que le MRC envoie un, voire plusieurs sénateurs à la chambre haute ? « Il y a une ouverture, tant au niveau des socialistes, que des communistes vu la situation actuelle nationale et la déliquescence des grands partis », mais pas seulement : Jean-Louis Delecourt pense pouvoir ratisser encore plus large. « Comme je suis gaulliste de gauche, j’ai aussi des contacts avec les gaullistes, y compris des UMP », poursuit-il, avant de diagnostiquer que « les gens en ont assez, ils veulent de la politique avec un grand P, avec un cap. »

Alors la ligne est claire : le MRC maintiendra sa liste gardoise « quoi qu’il arrive. » De toutes façons, Jean-Louis Delecourt et son directeur de campagne Michel Valentin affirment qu’ils n’ont « pas été contactés par Simon Sutour (sénateur PS du Gard, ndlr) ou par (leurs) amis socialistes. »

Eux qui ont soutenu les socialistes Jean-Christian Rey aux municipales bagnolaises, Patrice Prat aux législatives et Damien Alary à la prochaine élection régionale veulent cette fois-ci aller sur le devant de la scène. Moins coûteuses que les autres élections — pas d’affiches à poser, de meetings, etc. — les sénatoriales « sont pour nous une occasion d’exister électoralement », explique la tête de liste.

Les élections sénatoriales en bref :

Les élections sénatoriales se dérouleront le 28 septembre. Les 178 sénateurs de la série 2 seront élus au suffrage universel indirect par un collège de grands électeurs, pour 5 % députés, sénateurs, conseillers généraux et régionaux et pour 95 % de délégués de conseils municipaux.

Dans le Gard, 8 listes se présentent pour trois sièges.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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