Mercredi matin, la librairie Certitude située sur l’avenue de la République à Nîmes ne désemplissait pas. Cette librairie, qui dépend de l’église protestante depuis plus de 20 ans, a été reprise en avril 2012 par Sylvie Baumann, la responsable, aidée par 14 bénévoles. « On fait partie d’une chaîne. Il y a huit magasins en France dont un autre à Anduze. On vit uniquement de dons », précise la gérante.

A une semaine de Noël, l’enseigne connaît un rush important. Il faut dire que les idées de cadeaux sont nombreuses et que la librairie ne manque pas d’imagination pour satisfaire tous les publics : « Notre best-seller reste la Bible. On en vend tous les jours de l’année. Mais nos calendriers sont également très prisés. Certains contiennent des versets de la Bible et invitent à la méditation quotidienne. D’autres sont adaptés pour les personnes qui souffrent de déficience visuelle ». Personne n’est oublié, laissé sur le bord de la route. Une philosophie qui colle à la peau de cette librairie : « Un groupe de jeunes filles est entré dans le magasin il y a quelques jours, se souvient Sylvie Baumann. On leur a offert un café puis, de fil en aiguille, elles ont abordé des questions religieuses. Je note un véritable regain des jeunes pour la religion. Ils ont envie de savoir et nous on aime partager ».

L’attrait des jeunes pour la religion peut également s’expliquer par l’imagination des éditeurs qui n’hésitent plus à adapter leurs ouvrages aux jeunes. « On a une bible en manga !, annonce très sérieusement la responsable de Certitude. Et ça marche très bien. On en propose une autre sous forme de magazine ou en 1 001 briques ! » Des bandes dessinées, des DVD et des CD ont trouvé leur place dans les rayons de la librairie.

En parallèle, les membres de l’association se déplacent chaque dimanche dans les églises du département pour aller à la rencontre de leur public. Une démarche qui contribue au succès de l’enseigne. Mais pour Sylvie Baumann, cette réussite peut avoir une autre explication : « Vous savez, on a quelqu’un qui veille sur nous là-haut, sourit-elle. On prie souvent. Et même pour notre quartier, pour les autres commerçants de la rue de la République. Il reste une seule énigme qui n’est pas encore résolue : les places de parking pour se garer ! »

Tony Duret