NÎMES Gilles Blanc claque la porte du Parti Socialiste
Hier soir, Gilles Blanc, ex-candidat aux départementales sous les couleurs PS et secrétaire de section à Nîmes, a décidé de quitter le Parti Socialiste. En trois questions, il explique les raisons qui l'ont poussées à la démission.
ObjectifGard : Pour quelles raisons quittez-vous le Parti Socialiste du Gard ?
Gilles Blanc : Cette démission est personnelle. Il s'agit pour moi d'un non évènement. Comme dans tous les partis politiques, vous avez des arrivées et des départs. Je suis au Parti Socialiste depuis mars 2005, j'ai eu l'occasion de fêter mes 10 ans récemment, aujourd'hui, une page se tourne.
OG : Cette décision semble étonnante, quelques jours après le congrès fédéral et quelques semaines après les départementales. En outre, vous étiez candidat pour le poste de Premier Fédéral…
G. B : La vie politique française est en plein bouleversement. La loi NOTRE et les nouveaux territoires qui s'annoncent obligent chacun à une véritable remise en question et à penser à ces nouveaux espaces qu'il faudra accompagner. Par ailleurs, les partis politiques aujourd'hui ont beaucoup de mal à mobiliser et à redonner confiance. Nous sommes en tout état de cause un certain nombre à le penser. J'ai l'ambition, dans les semaines qui viennent, de créer un tout nouveau mouvement politique qui ne sera pas composé des déçus de la politique, mais des forces vives de la société civile qui souhaitent agir à partir de l'endroit où ils vivent. Il faut des personnes qui ont le sens de l'intérêt général. Nous devons réussir à convaincre les citoyens à s'intéresser à la nouvelle donne régionale.
OG : Finalement, on a l'impression que vous quittez le bateau PS au moment où il prend l'eau ?
G. B : Le Parti Socialiste est composé de plusieurs courants. En 2008, la composition de ces courants allait de Jean-Luc Mélenchon à Jean-Marie Bockel. Aujourd'hui, les courants vont de Manuel Valls à Gérard Filoche. Les choses évoluent même s'il y a indéniablement des points de convergence entre ces courants. Je pense que le PS se trompe, aujourd'hui, quand il refuse de s'ouvrir plus largement aux énergies citoyennes. Quand Jean-Christophe Cambadélis évoque l'idée d'un parti de masse, je ne suis pas d'accord avec lui car ce n'est pas l'histoire, ni la culture du parti. Ma conviction est que l'on ne peut pas laisser 50% des citoyens sur le bord de la route. Ces gens là sont écoeurés de la politique. Il faut donc recréer les conditions de confiance pour que les Français croient de nouveau aux hommes politiques et, impliquer au maximum toutes les bonnes volontés afin que chacun puisse retrouver la parole.
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