« Tavel c’est le vin, mais c’est aussi la pierre ! » : le député Patrice Prat, en visite vendredi après-midi dans la carrière de Serge Lugan, à Tavel, n’exagère pas.

Il faut dire que la rare et prestigieuse pierre de Tavel, si elle est moins connue que le rosé de la commune, n’en a pas moins séduit depuis quelque temps déjà le monde du grand luxe international.

De la pierre de Tavel chez Dior et Vuitton

Ainsi, on en trouve dans le célèbre hôtel parisien le Georges V, mais aussi dans les magasins Dior, Vuitton et Chanel, et ce dans le monde entier. Une pierre qui vient des carrières de Serge Lugan, quatrième génération de carrier à la tête de ce qu’il qualifie d’« entreprise Mathusalem. »

La carrière, qui compte 4 salariés et extrait 1 000 tonnes par an soit 3 à 400 mètres cubes, conditionnés ensuite en Italie est la dernière à extraire à Tavel : « si tu arrêtes, c’est fini », lance le premier adjoint tavellois Bernard Julier à Serge Lugan.

Heureusement, la fille de Serge Lugan, Justine, compte bien reprendre le flambeau. Etudiante dans une école de commerce à Lille, la jeune femme, qui a « grandi dedans », sait déjà ce qu’elle veut faire pour perpétuer ce savoir-faire made in France.

« Je suis très attaché à cette notion, a rappelé Patrice Prat, proche d’Arnaud Montebourg, chantre du Made in France s’il en est. Tous ceux qui raillaient cette position sont en train de la rallier. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com