Dès 8h30 ce vendredi matin, 80 agriculteurs se sont retrouvés au Mas de l’Agriculture à Nîmes pour une journée d’actions. Après l’Intermarché de Caissargues, ils sont allés au Leclerc de la route de Beaucaire avant de se rendre devant la préfecture.

Sur le périphérique nîmois, les agriculteurs ne sont pas passés inaperçus. Encadrés de motards de la police, bloquant les voies, ce qui a occasionné quelques ralentissements, les membres du syndicat de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) accompagnés des Jeunes agriculteurs, ont exprimé leur colère face à la crise du secteur.

Au supermarché Leclerc de la route de Beaucaire, caddies en main, les hommes ont enlevé des rayons les produits qui ne sont pas d’origine française. « On fait des contrôles sur la provenance des marchandises, explique Jean-Louis Portal, le président de la FDSEA. On veut mettre la pression localement pour montrer aux grands groupes que tout le monde se bouge ».

Au rayon du riz, Mathieu, un riziculteur de Saint-Gilles, place dans un caddie toutes les marques étrangères. En quelques minutes, le rayon est quasiment vide. Le jeune homme est dépité : « On veut faire disparaitre les riziculteurs en Camargue. Par exemple, on est en train de nous mettre une nouvelle loi pour nous faire payer l’eau. Ils prétendent que c’est une eau d’irrigation alors que c’est une eau d’assainissement. On a déjà des cahiers des charges hyper contraignants à respecter. Et puis, les prix m’agacent ».

La fin de la matinée s’est terminée devant la préfecture où les agriculteurs ont vendu des salades à prix coûtant.