Ça a été le vol de trop : tout démarre lorsque la direction de l’enseigne Leclerc des Angles se rend compte qu’un de ses chariots a disparu dans l’enceinte du drive.

La direction dépose une plainte pour ce larcin, commis par un employé avec la bénédiction de son supérieur hiérarchique.

L’affaire aurait pu s’arrêter là, mais c’était sans compter sur les recherches et investigations entreprises. Déroulant le fil de la pelote, les policiers vont découvrir que l’employé et son supérieur ont volé plus qu’un chariot. Beaucoup plus : pas mois de 1 167 bouteilles d’alcools forts, pour un préjudice de 15 108 euros, ainsi que divers articles de consommation courante, comme des couches pour bébé ou de la nourriture, entre janvier et avril dernier.

Les enquêteurs vont également découvrir que le supérieur avait frauduleusement souscrit une carte de fidélité au nom d’une pseudo société, « l’Epicerie du Soleil », qui lui permettait de passer des commandes d’alcools auprès de cette société fictive, et d’encaisser des avoirs qui lui étaient remboursés.

Les deux hommes ont été convoqués cette semaine au commissariat de Villeneuve, et placés en garde à vue. Après avoir nié tous deux les faits dans un premier temps, l’employé a fini par avouer avoir dérobé environ 500 bouteilles. Des vols qui auraient été commis à la demande et sous la contrainte de son supérieur, ce dernier menaçant de le licencier s’il ne s’exécutait pas.

L’employé a également expliqué que l’alcool était ensuite revendu à la sauvette, et que les bénéfices étaient partagés en deux, lui procurant environ 6 000 euros. Son supérieur hiérarchique a quant à lui continué à nier les faits.

Les deux hommes comparaîtront pour vol en réunion et escroquerie le 29 novembre prochain devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

Toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement prouvée.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com