Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 09.07.2016 - thierry-allard - 3 min  - vu 125 fois

BAGNOLS Les états généraux et l’"obligation de résultat" pour le TER rive droite

Le vice-président de la région Jean-Luc Gibelin (au centre) hier soir lors des états généraux du rail et de l'intermodalité à Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Ce n’était pas prévu initialement, mais le lobby des associations et des élus a fini par payer : les états généraux du rail et de l’intermodalité organisés par la Région ont fait étape à Bagnols hier soir.

Une trente-septième et dernière réunion où il a été principalement question, et on pouvait s’en douter, de la ligne de TER rive droite, fermée depuis plus de quatre décennies.

« Ici les attentes sont fortes »

Ainsi le maire de Bagnols et président de l’agglo du Gard Rhodanien Jean-Christian Rey a remis au vice-président de la région chargé des transports Jean-Luc Gibelin dès les premières minutes de la réunion publique un exemplaire de la motion en faveur de la réouverture de la ligne votée à l’unanimité en conseil municipal à Bagnols et en conseil d’agglo cette semaine. « C’est extrêmement important » a appuyé l’élu local.

Jean-Luc Gibelin a ensuite affirmé que la région voulait « des politiques nouvelles, et nous avons décidé d’écouter les élus locaux, les syndicats de cheminots, les associations d’usagers, les partenaires financiers et de concerter ce que je me plais à appeler les ayants droit aux transports. » Conscient qu’« ici les attentes sont fortes », le vice-président de la région a de suite douché l’enthousiasme de ceux qui attendaient un calendrier précis de réouverture hier soir : « n’attendez pas des réponses sur l’ensemble des questions et la nature de la politique régionale car c’est pour la construire que nous faisons ces états généraux. »

« Un enjeu vital pour la région et le couloir rhodanien »

Jean-Luc Gibelin a également lancé que « les états généraux ne sont pas un temps où on ressasse le passé », évitant aux militants pour la réouverture présents de revenir sur les multiples promesses des précédentes mandatures régionales pour l’heure non tenues sur le sujet. La parole a ensuite été donnée au public, composé de plusieurs dizaines de personnes parmi lesquels beaucoup d’élus. La première à se lancer a été la première adjointe villeneuvoise Pascale Bories (LR), pour rappeler que la réouverture de la ligne était « primordiale pour le développement économique et les déplacements sur le territoire. »

Pour une fois d’accord avec une élue de droite, le communiste spiripontain Jean-Marie Daver lui a emboîté le pas, estimant que la réouverture était « un enjeu vital pour la région et le couloir rhodanien », avant que le maire de Vénéjan Bruno Tufféry n’évoque « une obligation de résultat » de la Région sur ce dossier. « J’ai une obligation de résultat sur différents dossiers », admettra plus tard Jean-Luc Gibelin.

La conseillère départementale LR du canton de Redessan Muriel Dherbecourt évoquera pour sa part la départementale reliant Remoulins à Nîmes, « hyper utilisée, avec une pollution phénoménale », et le fait que le TER rive droite pourrait être « une porte d’entrée vers le Pont du Gard. »

« Maintenant, ça suffit de le dire, on le fait ! »

La présidente de l’Association des usagers du TER rive droite Laurette Bastaroli demandera pour sa part de « ne pas recommencer à zéro toutes les études faites pendant dix ans », ce à quoi Jean-Luc Gibelin répondra que la région ne comptait pas reprendre à zéro ce dossier mené avec les régions PACA et Auvergne-Rhône-Alpes. « Le rôle de la région est de donner le tempo, de faire une synthèse de l’ensemble des problématiques, de fixer un agenda » estimera pour sa part le député PS Patrice Prat avant de regretter qu’« on ait bien du mal à accoucher de grands dossiers comme la Rhodanienne, et d’autres. »

La conseillère régionale PS Catherine Eysseric demandera que « ce territoire soit reconnu pour l’importance qu’il revêt », avant que Jean-Luc Gibelin ne rappelle qu’il s’était « engagé personnellement » sur la question de la réouverture de la rive droite, avant de souhaiter « qu’on puisse mettre au plus vite les collectivités autour d’une table » et de préciser que sur l’ensemble des priorités qui ressortiront d’ici l’automne de ces états généraux, « il faudra faire un phasage sur les vingt ans qui viennent. »

Difficile de dire à l’issue de cette réunion si la réouverture de la ligne approche. En attendant, certains comme cette habitante de Remoulins venue à la Pyramide hier soir veulent que les choses avancent plus vite : « ce dossier n’est pas une nouveauté, les avis sont déjà connus. Maintenant, ça suffit de le dire, on le fait ! »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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