BELLEGARDE L’ancien militaire condamné pour des violences sur un handicapé
Un homme de 51 ans, a été condamné lundi après midi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 2 mois de prison avec sursis pour « des violences sur une personne vulnérable ». Il avait déjà été licencié pour « fautes graves » d’une structure située à Bellegarde et dédiée à des personnes handicapées.
C’est un dossier humain sensible et douloureux. Le prévenu, est un ancien militaire devenu veilleur de nuit, puis aide-soignant dans une maison qui accueille des jeunes adultes polyhandicapés. Il a été embauché en 2013 à Bellegarde, à la maison d’accueil du mas des Ferrières. L’ancien militaire ne varie pas d’un pouce dans ses déclarations depuis sa mise en cause par trois membres du personnel soignant de l’établissement pour des « maltraitances » supposées...
« Je n’ai jamais, jamais fait du mal à un pensionnaire », avoue-t-il visiblement ému à la barre du tribunal correctionnel. On lui reproche des cris, des attitudes, des gestes violents et « d’avoir traîné un pensionnaire alors qu’il était à terre », explique à l’audience le président. Des agissements vis-à-vis des personnes très lourdement handicapées et incapables de dénoncer des violences dont elles seraient victimes. « J’ai essayé de relever seul un jeune qui était tombé à terre, il était assez lourd, c’est parfois très difficile de relever quelqu’un », déclare le mis en cause. Il lui est également reproché de faire des gestes « médicaux » pour lesquels il n’a pas de qualifications. « Je ne suis pas du tout kinésithérapeute, mais oui je pratique des massages de confort pour alléger les souffrances, j’ai fait une formation », déclare cet homme qui a été licencié pour faute grave après la révélation des faits.
Le substitut du Procureur avait requis une peine avec sursis sans savoir s’il s’agissait d’une peine de prison ou d’amende. Me Isabelle Mimram a plaidé pour « un homme qui est service des autres, d’abord dans sa vie dans l’armée, puis ensuite dans cette structure ». Pour l’avocate nîmoise son client est victime de « nombreuses dissensions du personnel de nuit. Il fallait l’éliminer, elles voulaient le faire licencier », affirme la pénaliste.
Boris De la Cruz
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