PONT-ST-ESPRIT A 15 ans, elle accuse son oncle d’attouchements : relaxe
Le doute profite à l’accusé…
Hamed* est électricien et travaille depuis une dizaine d’années pour son beau-frère. La relation entre les deux hommes est au beau fixe, jusqu’à ce jour d’avril 2015 quand la fille du patron, que nous appellerons Marie*, révèle à ses parents que son oncle Hamed, à bord de sa voiture, lui a touché les seins et le sexe par-dessus les vêtements.
Ce jour-là, le 16 avril 2015, l’adolescente de 15 ans veut aller voir les dégâts provoqués par l’explosion d’un immeuble du quartier des Mourguettes à Pont-Saint-Esprit. Selon les déclarations de Marie, son oncle lui propose de monter dans son véhicule avant de faire de nombreux détours alors qu’un chemin plus direct permettait d’accéder au lieu de l’explosion. Puis, il dit vouloir nettoyer une tâche sur le pull de sa nièce et glisse sa main sur sa poitrine. Dégoûtée, paniquée, Marie profite du premier ralentissement pour prendre la fuite.
Devant le tribunal, Hamed nie tout. Le chemin plus long que d’habitude ? La faute à l’explosion et aux nombreuses rues fermées. Les attouchements ?
- C’est pas vrai. Je lui ai juste tapotée la cuisse parce qu’elle était triste.
- Votre main n’a pas glissé ailleurs ?, cherche à savoir le président Jean-Pierre Bandiera.
- Non
Mais le juge se demande pourquoi cette adolescente s’acharnerait-elle subitement sur son oncle ? Hamed a la réponse :
- Parce que son père voulait me licencier. Les affaires ne marchaient plus.
Jean-Pierre Bandiera résume : Marie aurait prétexté de faux attouchements pour obéir à son père qui, désireux de se débarrasser de ce salarié, aurait demandé à sa fille d’inventer et de maintenir un tel scénario pendant près de deux ans…
Le procureur n’y croit pas une seconde et demande un an de prison contre Hamed ainsi que l’inscription de son nom au fichier des délinquants sexuels. Rien de tout cela ne se produira : Hamed a été relaxé. Dans la salle des pas perdus, alors que Hamed remerciait son avocat par téléphone, les parents de Marie tentaient d’expliquer la décision du tribunal à leur fille qui a appris ce qu’est le bénéfice du doute. Dura lex, sed lex.
*Pour protéger l’identité de la jeune fille mineure au moment des faits, les prénoms ont été modifiés.
Faits Divers
Voir PlusFaits Divers
JUSTICE Il frappe son ex-compagne enceinte
Faits Divers
JUSTICE Les commerçants cachaient 900 paquets de cigarettes dans les cloisons de l'épicerie
Faits Divers
ALÈS Corps repêché dans le Gardon, la victime vient des Vosges
Faits Divers
JUSTICE Blanchiment d'argent et l'ombre du banditisme autour des paris sportifs
Faits Divers
JUSTICE Il apporte 23 000 € de marchandises des Restos du Coeur au club libertin
Faits Divers
DIONS Chute le long du Gardon, les pompiers interviennent
Faits Divers
GARD Une mère de famille organise une expédition punitive contre son mécano
Faits Divers
ALÈS Une femme se suicide, son corps repêché dans le Gardon
Faits Divers
ALÈS Un corps qui flotte dans le Gardon ce mercredi matin, les secours sur place
Faits Divers
BAGNOLS Lorsque les trafiquants déménagent à la tour des nuages : 12 interpellations
Faits Divers
NÎMES Rixe sur l'avenue Feuchères cette nuit : des blessés et cinq jeunes interpellés
Actualités
ÉDITORIAL Et si la clé c'était les opérations "Place nette" économiques et sociales ?
Faits Divers
JUSTICE Recherché après son évasion du tribunal d'Angers, il est retrouvé à Nîmes
Faits Divers