Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 25.04.2017 - boris-de-la-cruz - 3 min  - vu 1139 fois

FAIT DU JOUR Le meurtrier de la joggeuse de Courbessac devant les Assises

Photo illustration© objectifgard.com

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Robert Plant, 36 ans, était jusqu’en janvier 2013 inconnu de la justice. Il comparaît à partir de jeudi et pour deux jours devant la Cour d’Assises du Gard pour « meurtre. » Il a tué une mère de famille qui effectuait son jogging quartier Courbessac à Nîmes.

Le temps passe et la nuit est tombée ce 24 janvier 2013. Il est près de 18h30 lorsqu’un homme alerte le commissariat de Nîmes inquiet de ne pas voir revenir son épouse. Jouda, 34 ans, est une mère de famille très ponctuelle. Vers 17h, elle a quitté son domicile de Courbessac, un paisible petit quartier en périphérie de Nîmes, pour aller chercher ses enfants à l’école. Comme souvent, elle a enfilé des vêtements de sport et a fait un footing avant de récupérer ses enfants. L’école est surprise de ne pas la voir venir chercher ses petits. Son mari est soucieux car elle aurait dû revenir depuis longtemps de son périple sportif.

La police alertée prend l’appel au sérieux. Des moyens sont envoyés sur place. Dans la nuit noire, les enquêteurs refont le parcours habituel de la jeune femme sans rien trouver. Ils passent dans des petits chemins de Courbessac et longent le cimetière pour arpenter ensuite un chemin sinueux, la rue du sanglier, qui mène vers de jolies villas nichées dans les pins. C’est sur ce chemin peu passager que le chien de la gendarmerie, appelé à la rescousse, va retrouver la jeune femme à 22h. Elle est quelques mètres en contrebas du chemin. Il n’y a plus rien à faire et le décès est constaté par le docteur Mounir Benslima, patron de l’unité de médecine légale. L’agression ne fait aucun doute, la victime a été lardée de coups de cutter. D’ailleurs cette arme est retrouvée un peu plus loin dans les fourrés. Elle porte un ADN masculin inconnu qui sera isolé.

Le lendemain du meurtre, la police dresse un portrait-robot grâce au témoignage d’un habitant du hameau, mais aussi de jeunes élèves policiers qui fréquentent l’école de police toute proche et qui faisaient du footing dans le secteur. Un portrait-robot qui ressemble étrangement à celui que les gens du coin appellent l’Anglais. Lorsque la police judiciaire sonne à son portail, l’attitude de cet homme, Robert Plant, intrigue. Il cache ses mains, son visage présente des cicatrices comme si des ronces l’avaient piqué. Mais ce dernier n’a rien entendu et de plus il a passé la journée du meurtre avec sa maman... Un témoignage de complaisance pour cette femme qui essaie de couvrir son fils. Le jour des faits, elle n’était pas à sa maison et en découvrant le lendemain du drame le portrait-robot elle dira même à son fils, « c’est embêtant les voisins vont croire que c’est toi. » Et c’était bien son fils Robert Plant, travailleur intérimaire, employé à ce moment-là dans une usine de fabrication de mobile-home, qui est confondu par les enquêteurs. Interpellé, il niera dans un premier temps avant d’avouer de façon confuse qu’il avait croisé une dame et que plus tard il s’était retrouvé avec des habits pleins de sang. L’expertise prouve que l’ADN du cutter retrouvé sur les lieux du drame est le sien. Depuis Robert Plant n’a jamais donné une version très claire de sa rencontre avec la jeune mère de famille et des circonstances du drame. Des précisions que voudront entendre les jurés du Gard. Le verdict est attendu vendredi soir.

Boris De la Cruz

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