Cette semaine, Objectif Gard interroge les députés qui briguent un nouveau mandat. Ils sont quatre dans le Gard : Françoise Dumas (ex-PS), Gilbert Collard (proche du FN), Fabrice Verdier (PS) et Christophe Cavard (ex-EELV). Place aujourd’hui au sortant de la 2e circonscription et proche de Marine Le Pen, Gilbert Collard.

Objectif : Pourquoi souhaitez-vous vous représenter ?

Gilbert Collard : J'ai adoré l’accomplissement de mon mandat dans la vie quotidienne, dans la rencontre, la découverte des gens que j’ai pu aider. Avec Marion (Maréchal-Le Pen, NDLR), nous avons réussi à faire entendre notre voix. J'ai pu déposer, seul et sans groupe, 30 propositions de lois. Elles ont toutes étaient examinées mais rejetées… J'ai aussi déposé 343 amendements sur les lois El Khomri, Taubira ou l’aide médicale d’État, et quelques 234 questions écrites. Je fais partie des 150 députés les plus actifs ! J'ai reçu plus de 1 300 visiteurs à ma permanence. J'ai pu participer à de nombreux projets d'investissement dans ma circonscription.

Lesquels ?

L'extension de l'école de Beauvoisin, la construction d'un ponton pour handicapé à Vestric, la création d'un city stade à St Laurent d'Aigouze, la restauration d'un tableau à Saint-Gilles... J'ai aussi apporté une subvention à la Fédération Française de la Course Camarguaise lorsqu'elle a eu ses problèmes financiers. J’ai fonctionné comme un petit contre-pouvoir. Maintenant que j’ai bien compris le mécanisme, je veux continuer à défendre mes propositions de loi. Je continuerai à dire ce que j’ai à dire, quitte à provoquer quelques remous dans l'opinion publique !

Citez l’une des principales difficultés des habitants de la 2ème circonscription et la réponse que vous avez apportée ?

J'ai pacifié les relations entre les gens. On est dans une France remontée, qui vit mal les événements qu'elle a subis. Pour ce faire, j'ai écouté, j'ai parlé avec les habitants de ma circonscription. Vous savez, l'agressivité qui se vide dans les mots ne se remplit pas dans les muscles.

De quoi êtes-vous le plus fier ?

De ma proposition de loi concernant la présomption de légitime défense des policiers. Lorsqu'un policier fait usage de son arme, on doit rapporter la preuve qu’il en a fait un usage disproportionné ou prohibé. Il n'entre plus dans le cadre de la légitime défense… C'est la notion de proportionnalité qui pose problème. Sur le terrain, les policiers expliquent qu’ils n’ont pas toujours le temps d’analyser la situation. D'ailleurs sur le sujet, le gouvernement a un peu repris ma proposition…

A contrario, quelle est votre déception ?

Je suis comme les légionnaires... Non rien de rien, non je ne regrette rien.

Enfin, vous avez une carte blanche : l’opportunité de parler d’un sujet qui vous tient à coeur.

Les fêtes votives ! Qu'on "foute" la paix à nos fêtes votives ! Et qu'on permette aux communes de les rétablir dans leur intégralité.

Propos recueillis par Coralie Mollaret