Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 15.06.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 260 fois

LÉGISLATIVES Christophe Rivenq (LR) : « J’appelle à une refondation de la droite »

Christophe Rivenq, tête de liste dans le Gard pour Les Républicains. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Christophe Rivenq, président du groupe d'opposition Les Républicains à la Région, directeur de cabinet de la ville d'Alès et secrétaire départemental adjoint Les Républicains du Gard. (Photo : Coralie Mollaret)

Partisan d’une « opposition constructive » face à Emmanuel Macron, Christophe Rivenq appelle la droite redéfinir ses valeurs. Président du groupe d’opposition à la Région, l'Alésien compte ouvrir ce chantier en septembre.

Objectif Gard : C'est historique ! Aucun de vos candidats ne s’est qualifié au second tour. Or, malgré la vague rose de 2012, la droite était présente dans cinq circonscriptions sur six. Comment l’expliquez-vous ?

Christophe Rivenq : L’explication majeure, c’est l’élimination dès le premier tour de la Présidentielle de François Fillon. Ça n'a pas mobilisé nos électeurs... Dans le Gard, on a toujours eu des députés de droite quand le Président était de droite et, des députés de gauche quand le Président était de gauche. Les Français sont logiques avec eux-mêmes. Nos candidats ont pourtant fait de très belles campagnes… C’est dommage.

Finalement, l’idée d'une cohabitation que vous avez essayé d’instaurer pendant la campagne n’a pas séduit les Français…

Non, c’est vrai.  Les Français ne souhaitent pas ça. Ils ne souhaitent pas une bataille entre l’exécutif et le Parlement. Nous, on l’espérait... C’est normal pour un parti politique de vouloir représenter le plus possible ses idées.

Les Républicains-UDI pourraient obtenir à l’Assemblée nationale entre 95 à 132 députés. Aujourd’hui dans votre parti, deux lignes s’opposent : les partisans d’une ligne dure face à Emmanuel Macron et ceux favorables à une opposition « constructive ». De quel côté penchez-vous ?

Je suis sur une ligne constructive ! Je ne suis pas là pour emmerder le Président… Sinon, les gens nous feront payer tôt ou tard l’addition. L’opposition systématique, les Français n’en veulent pas. On l’a vu avec cette Présidentielle, Emmanuel Macron n’a pas gagné sur le « ni de droite, ni de gauche », mais sur le « et de droite et de gauche ». Pour autant, il faut une droite qui ne renie pas ses valeurs. D'ailleurs, j’appelle à une refondation totale de notre mouvement…

C’est-à-dire ?

On a fait l’UMP, Les Républicains… Nous avons additionné différentes tendances, différents courants. Droite dure, molle, sociale... Qu’est-ce que ça veut dire ? Moi, je suis pour une droite gaulliste, sociale, qui croit en la liberté, en l’individu, en l’équité et en la justice. Pas une droite ultra-libérale, il faut protéger les Français, sans les assister. En septembre, je compte lancer les états généraux de la droite au niveau de la région. On aura besoin de toutes nos forces. La droite tient les grandes villes, comme Toulouse, Nîmes, Alès... J’espère aussi que plusieurs députés seront élus en Occitanie, dimanche soir.

Vous parlez « d’opposition constructive. » Qu’est-ce qui vous rapproche d’Emmanuel Macron ?

J’en sais rien ! Pour l’instant, Emmanuel Marron bénéficie d’un sans faute sur la forme. Je me retrouve dans certaines de ses méthodes, de management et d’écoute. Mais ce n’est pas une poignée de main avec Trump qui va sauver la France. Qu’est-ce qu’on fait au Moyen-Orient, avec la Chine, avec l’Europe ? Que fait-on avec les collectivités ? Le code du travail, quel avenir ? Moi je n’aurai pas d’état âme : je suis prêt à aider quand ça ira dans le bon sens et à m’opposer quand il fera fausse route.

Enfin, évoquons Alès. Vos candidates Valérie Meunier (4e) et Léa Boyer (5e) ont péniblement récolté 644 voix, contre 3 327 à la Présidentielle. Ce score ne vous inquiète pas pour les prochaines Municipales ? 

Pas du tout ! Ce n’est pas le même scrutin. En 1997, on avait perdu l’Assemblée nationale et, deux ans plus tard, on a remporté Alès. C’est prendre les gens pour les idiots de croire qu’ils votent toujours en fonction de l’étiquette… Ils votent surtout en fonction de l'élection. Très franchement, je ne suis pas inquiet pour l’avenir. La droite sait s’unir lorsque c’est nécessaire. C'est la clef de la victoire... 

Propos recueillis par Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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