Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 04.09.2017 - abdel-samari - 7 min  - vu 984 fois

RENTRÉE Le maire éclaire sur les enjeux éducatifs à Nîmes

Le sénateur-maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, ce lundi 4 septembre 2017 lors de la visite de l'école primaire Marie Soboul

Ce lundi 4 septembre 2017, pour la rentrée des classes, le sénateur-maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier a visité, comme traditionnellement, plusieurs établissements scolaires. Tôt le matin, d'abord à l'école maternelle Pauline Kergomard puis à l'école élémentaire Lakanal avant de déjeuner à l’école de Plein Air « Le Carmel » afin de déguster les petits plats de la cantine de l'établissement. Au total, l'équipe municipale se sera rendue dans huit établissements.

Accompagné de Valérie Rouverand, adjointe au Maire déléguée à l'Enseignement scolaire et Marc Taulelle adjoint délégué à la construction et aux bâtiments, Jean-Paul Fournier en a profité pour faire le point sur l'actualité éducative de Nîmes et les nouveautés de cette rentrée 2017-2018. Débriefing.

Le dédoublement des classes de CP dans les quartiers prioritaires – REP +

Le projet gouvernemental de dédoublement des classes de CP (qui s’étendra aux classes de CE1 en 2018), dans les réseaux d’éducation prioritaire, doit permettre le plafonnement du nombre d’élèves par classe à 12 au lieu de 25. "Une nouvelle réforme, imposée aux communes qui prévoit des délais très contraints pour effectuer les aménagements nécessaires à la mise en place de la réforme sans qu’il n’ait été arrêté de financement en contrepartie pour les Villes" démarre le maire de Nîmes, en grande forme.

11 écoles REP + des quartiers Pissevin, Valdegour, Chemin Bas d’Avignon et Mas de Mingue sont concernées. Dans ces établissements, 21 nouvelles classes ont été créés pour permettre ce dédoublement. 19 espaces ont pu être trouvés "mais au dépend d’espaces éducatifs, pédagogiques important pour le développement de l’enfant" comme le souligne la ville de Nîmes. "En effet, les rares espaces vacants ont été utilisés, ceux occupés par les salles d’informatique, thématiques (sciences, arts plastiques, de réunion) ont été réquisitionnés. Les locaux dont les fonctions ont pu être trans­posées pour partie dans d’autres es­paces à l’instar des bibliothèques ont été récupérés et enfin ceux qui sont mutualisables comme les salles ALAÉ ou celles des maîtres accueillent déjà depuis la rentrée des élèves et leurs enseignants" rajoute Jean-Paul Fournier.

A noter que les travaux qui devront être entrepris pour répondre aux exigences de ce projet en 2018 constituent un coût de l’ordre de 600 000 €.

Les rythmes scolaires

A la rentrée 2017, les 83 écoles de la Ville fonctionnent dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires avec une organisation de la semaine scolaire qui a été validée par le Rectorat : Lundi, mardi, jeudi et vendredi : 8h30-11h30/13h30-15H45 et Mercredi : 8h30-11H30.

"Tout comme la Ville a dénoncé la précipitation avec laquelle le précédent gouvernement avait imposé la réforme des rythmes scolaires, elle dénonce également les délais intenables pour revenir à la semaine de 4 jours" a précisé le sénateur-maire. "C’est pourquoi, pour l’année scolaire à venir, la Ville restera à 4 jours et demi et engagera une réflexion associant l’ensemble de la communauté éducative et les conseils d’école, organes majeurs pour la consultation et la concertation pour envisager, s’il y a accord majoritaire, un retour à la semaine de 4 jours à la rentrée 2018".

"En effet, il s’agit de ne pas précipiter des changements qui ont des conséquences importantes à la fois pour les enfants et leurs parents, pour les enseignants et les agents communaux, ainsi que pour de nombreux partenaires de la Ville (associations ou entreprises)" fait savoir la ville de Nîmes.

Poursuite du fonctionnement des ALAé (accueil de loisirs associé à l’école)

Le fonctionnement des ALAé est indépendant de la réforme des rythmes scolaires, car il constitue un choix politique opéré par la municipalité en 2012. C’est pourquoi, s’il y avait des modifications à la rentrée scolaire 2018 concernant l’organisation de la semaine scolaire, la mairie de Nîmes l'assure, il n’aura pas d’incidence sur le cadre des ALAé, lequel continuera à s’appliquer à tous les temps périscolaires. "Le dispositif ALAé a traduit la volonté de la Ville de Nîmes de s’engager en faveur d’un renforcement des moyens mis en œuvre pour l’encadrement des enfants en temps périscolaires, en termes de taux d’encadrement, de niveaux de qualification et de qualités des activités éducatives proposées".

Rappel des différents domaines d’activités organisés à partir de 15h45 :

- Activités éducatives : jeux intérieurs et extérieurs, activités manuelles et créations,

- Communication : langues étrangères, langage des signes, élaboration d’un journal (écriture,  calligraphie...

- Culturel : Théâtre, danse, musique, patrimoine nîmois, photographie, arts plastiques : peinture, dessin, sculpture, ateliers autour du livre et de la BD

- Environnement : Elaboration et entretien de jardins, atelier de recyclage, ateliers scientifiques : petites expériences, fabrication de papier, construction de maison pour les insectes, créations avec du matériel de récupération, actions « gaspillage »…

- Informatique : initiation et découverte, atelier SCRATCH, …

- Sports : billard, vélo, échecs, karaté, judo, escrime, roller, sports Co : foot, hand, basket, volley, jeux de raquettes : tennis, tennis de table, badminton…

Les moyens mis en œuvre pour lutter contre les fortes chaleurs

Suite aux difficultés rencontrées dans certaines écoles du fait d’un épisode exceptionnel de canicule qui a touché tout le territoire national au mois de juin, la municipalité, consciente du risque de pérennisation du phénomène de réchauffement climatique, va mettre en œuvre dans chacune des écoles une zone refuge climatisée d’ici au printemps 2018 ainsi que des dortoirs climatisés dans les maternelles les plus sensibles aux variations climatiques. Les services de l’éducation travaillent également sur un plan pluriannuel d’aménagement complémentaire. Déjà, avant la fin de l’année scolaire, des stores ont été installés dans certaines écoles et des ventilateurs ont été distribués au cours du mois de juin 2017.

Les travaux d’aménagement liés à la prévention des risques d’attentat dans les écoles

La Ville a décidé de réaliser un programme important d’investissement en 2017 pour se prémunir au maximum de ce risque. Les Directeurs d’école ont reçu des consignes strictes pour le contrôle d’accès et les actions à entreprendre si la menace venait à se concrétiser.  700.000 euros ont déjà été affectés à la mise en sécurité et à la mise en place d’un système d’alerte attentat, y compris pour la sécurisation des accès et entrées, et sera déployé sur l’ensemble des 83 écoles.

Le système d’alerte attentat sera mis en place dans toutes les autres écoles avant le mois de mai 2018.  Il repose sur 4 principes simples :

  • Donner l’alerte depuis toutes les classes et les pièces des bâtiments
  • Recevoir une alerte sonore et visuelle dans chaque classe des bâtiments
  • Transmettre l’alerte aux autorités par une connexion fibre
  • Déclencher la sirène d’alerte intrusion du bâtiment

La restauration scolaire

Une nouvelle société a été retenue par la Ville depuis 2016 et pour 6 ans : la société SHCB à qui est demandé de privilégier les filières courtes. 48% de produits servis sont issus des filières courtes dans un rayon de 250 kms de Nîmes dont 33% du département du Gard selon la mairie de Nîmes que l'on veut bien croire. Un partenariat a été mis en place avec la Chambre d’agricultu­re du Gard, afin de faciliter la mise en œuvre des circuits courts exigés par le cahier des charges, une bonne nouvelle. Ce dernier stipule en effet que chaque aliment réponde, dans l’équilibre des menus, à au moins l’un des critères suivants : proximité de production (moins de 250 kilomètres), filière bio ou labellisée. Et des produits frais et locaux. Le circuit court non seulement favo­rise l’approche éducative du terroir, il garantit aussi la fraîcheur. Grâce à sa légumerie, la cuisine centrale est équi­pée pour accueillir les produits bruts et les conditionner sur place.

Travaux dans les écoles

Cet été, plusieurs travaux ont été réalisés sur différentes écoles : des travaux d’accessibilité, d’étanchéité, remplacement de menuiseries et de revêtement de sols... La maintenance par entreprise représente un budget annuel de l’ordre de 600 000 euros et le nombre d’interventions en régie répond à environ 8 000 demandes.

La liste des principaux travaux de cet été et de 2017 :

-        Réfection complète de la Toiture de Mont Duplan Maternelle 160.000  €

-        Réfection de sol souple d’1/3 des aires de jeux. 125.000 €

-        Remplacement de menuiseries à Emile Gauzy Elémentaire et Maternelle 60.000 €

-        Remplacement de sol souple salle polyvalente LAKANAL 27.000€

-        Transformation d’ancien logement en locaux scolaire à Léo ROUSSON 380.000 €  2017/2018

-        Mise en place d’un préfabriqué à usage de classe à Jean-Jacques Rousseau Elémentaire.  Installation et location 80.000 €

-        Réfection du sol souple Jean Zay tranche 2 et fin 58.000 €

Des travaux constants dans les restaurants scolaires : Sur les écoles Courbessac maternelle, Marguerite Long maternelle et élémentaire, Emile Gauzy maternelle et élémentaire, Jean Zay, la Cigale maternelle et Capouchiné maternelle, la totalité du mobilier du restaurant a été remis à neuf.

[themepacific_box color="grey" text_align="left" width="100%"]Trois question à Valérie Rouverand, adjointe au Maire déléguée à l'Enseignement scolaire :

Jean-Paul Fournier et Valérie Rouverand. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Alors, cette rentrée s'est bien passée ? Je vous le confirme. Tout le travail préparatoire en amont, les aménagements de classe durant l'été ont permis une rentrée sereine. J'ai vu beaucoup de joie tout au long de notre visite avec des parents ravis, des enfants heureux. On a par ailleurs déjeuner dans une cantine scolaire entourée des enfants, un moment convivial et très utile.

Quelles sont les nouveautés pour les petits nîmois et les parents ? Dans le cadre de la réforme voulue par Emmanuel Macron, nous avons mis en place le dispositif qui prévoit 12 élèves par classe au maximum dans les zones REP et REP+. Je ne vous cache pas que nous avons travaillé dans la précipitation car cette réforme imposée aux communes s'est faite sur des délais très courts. Mais nous y sommes arrivés. Les retours sont positifs et je tiens à souligner le travail des agents mobilisés tout cet été. Maintenant, pour l'année prochaine, il faut trouver 56 nouvelles classes, la tache n'est pas simple car on ne peut pas pousser les murs. On va s'organiser durant l'année scolaire pour trouver toutes les solutions en espérant que d'ici là, on ne nous rajoute pas d'autres choses ...

Un mot sur les rythmes scolaires. Les parents à Nîmes souhaitent savoir si l'on va repasser à 4 jours l'année prochaine ? Je n'ai pas de réponses précises à vous formuler. Ce que je peux vous dire, c'est qu'aujourd'hui, les rythmes scolaires mis en place à Nîmes fonctionnent. Après une concertation qui a duré plus de deux ans, en nous déplaçant dans toutes les écoles, nous avons mis en place une organisation qui permet de s'appuyer sur de belles choses à la fois durant le temps scolaire et le temps périscolaire. 80% des petits nîmois se sont appropriés ces activités. On a changé la vie des parents et des enfants et quelques années plus tard, faudrait faire le chemin inverse ? On ne fera rien dans la précipitation, nous allons concerter, évaluer et nous déciderons pour la rentrée 2018.

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La rentrée en chiffres :

  • 39 M€ par an, second budget de la ville.
  • 83 écoles, 43 maternelles et 40 élémentaires
  • 526 classes ordinaires, et 19 Ulis (Unités Localisées d’Inclusion Scolaire)
  • 12.808 élèves

La cantine scolaire en chiffres :

  • 1,1 M de repas par an soit 7 000/jour
  • 6 M d’euros /an
  • 50 % des enfants scolarisés

Bon à savoir : Alors que le Grenelle de l’environne­ment préconise 20 % d’aliments bio dans les restaurants collectifs, Nîmes en présente 30 % : légumes, fruits, pain, fé­culents, fromages…, répondent tour à tour à cette exigence.

Abdel Samari

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