
Avant, ils étaient aux manettes de la ville. Une ville perdue en 2014, pour une poignée de voix. Regrets éternels.
Les voilà dans l’opposition, ni tout à fait les mêmes, puisqu’entrés à six, la dissidence de Sophie Pellegrin-Ponsole les a réduit à cinq. Ni tout à fait autres, après le départ d’Aurélie Pitot, Alain Guy a aussi intégré le quintet. Un ensemble qui a choisi la politique de la chaise vide lors du dernier conseil municipal du 28 mars, avant le vote du budget. Le départ groupé des huit élus d’opposition, du Front national à la dissidente isolée de droite a beaucoup fait jaser dans la cité, puisqu’il n’a pas été explicité clairement sur le moment.
À chacun ses raisons pour bouder le vote, et si l’apéro commun a été partagé avec le FN, le Grau-du-Roi naturellement tient à recadrer sa position et les propos tenus. Notamment ceux du maire, trop content de souligner en tant qu’ex-socialiste mouvance Georges Frêche et nouveau marcheur, la proximité des tenants de la droite traditionnelle locale avec les amies de Gilbert Collard.

Pour Léopold Rosso et Philippe Parasmo, ex-adjoint aux finances sous deux mandats Mourrut, c’est l’expression d’un schéma réducteur et daté. « Nous sommes assez grands pour prendre notre décision seuls et n’avons besoin de personne pour guider notre conduite. La décision de partir a été prise collégialement avant d’entrer en séance au regard des réflexions menées. Pour l’établissement du budget, la préparation a été insuffisante. Les informations ont été réductrices, la présentation compliquée et certaines écritures inexpliquées. La présentation ne respectait en rien la maquette réglementaire d’un budget en M14. La note de présentation c’était genre roman fleuve indigeste. Le document budgétaire complet nous a été fourni en début de séance. Un peu tard, non ? La retranscription de la vente de l’Hôtel Résidence Camargue sur le budget ne suivait pas les dispositions réglementaires prévues pour une cession de bien. Et enfin, le vote du compte de gestion doit précéder celui du compte administratif et non le contraire comme ce fut le cas. » De quoi, nous disent-ils, saisir au moins la Préfecture. Pour Annie Brachet « les représentants des groupes d’opposition peuvent être de différents courants politiques, ce qui ne les empêche pas de constater les erreurs au même moment. Je suis restée une élue de terrain et j’ai passé ma semaine à l’expliquer. »
Remonté, le principal groupe d’opposition à Robert Crauste se dit prêt à attaquer sur bien d’autres points. Le CCAS devient punching-ball. Les municipales de 2020 ont donc clairement commencé. Seront-elles moins saignantes que les municipales de 2014 ? Celles -maudites – qui ont sonné le glas de l’ère Mourrut et coïncidaient avec les premières accompagnées des réseaux sociaux, dont la virulence d’expression a beaucoup choqué l’équipe fidèle à l’ancien maire disparu. Le suspense commence. La prime au sortant existe, le Grau-du-Roi Naturellement le sait parfaitement. La multiplication des réceptions de travaux en fin de mandat reste un grand classique de la vie municipale. « Malgré les infos lacunaires qu’on daigne nous donner, nous serons-là« , concluent-ils.
F. G.
Å suivre, le feuilleton de revendications, de ripostes et d’attaques ne fait que commencer…
Que Monsieur Rosso prenne sa retraite car la belle fille Mourrut veut la place