BAGNOLS Pétition, rassemblement : un mois après l’incendie de la tour G2, des locataires s’agacent
Un drame qui a traumatisé les habitants de la tour, dont la majeure partie a depuis rejoint son logement. Se sentant abandonnés, certains parmi eux se font aujourd’hui entendre.
Dans une pétition lancée ce week-end sur le site internet change.org, un habitant de la tour G2 lance un cri d’alarme, demandant au bailleur social Habitat du Gard de reloger les locataires de la tour. Le texte de la pétition dénonce tour à tour des « débris » qui tomberaient du balcon de l’appartement incendié, un immeuble « insalubre » ou encore l’absence d’extincteurs dans les couloirs.
« Les locataires sont laissés à l’abandon. Face à notre situation dans la Tour G2 et à la détresse de beaucoup d’entre nous, certains continuent de se poser des questions : sommes-nous en capacité d’éviter un nouveau drame ? », interroge le texte. Et la pétition d’enfoncer le clou sur les débris chutant du douzième étage : « Comment peut-on accepter que des personnes vivent dans un tel environnement, avec la menace de recevoir des débris tombés d’un logement en ruine à tout moment ? »
Habitat du Gard se défend
Du côté d’Habitat du Gard, on joue la bonne foi. Dans un courrier adressé aux habitants de la tour G2 ce lundi, que nous nous sommes procurés, le directeur général du bailleur social, Stéphane Cabrié, affirme que les travaux de remise en état de l’appartement incendié et de ceux situés aux étages supérieurs n’ont pas démarré parce que « cela nous est interdit ! L’appartement est en effet sous scellé. C'est-à-dire interdit à toute personne étrangère à l’enquête judiciaire en cours. Habitat du Gard ne peut donc pas accéder à cet appartement pour y réaliser ne serait-ce que des travaux élémentaires. » Or, et Habitat du Gard le reconnaît, des débris tombent de l’appartement en question. « Nous avons écrit une lettre au procureur pour demander l’accès au logement », explique le responsable de la communication d’Habitat du Gard, Jérémie Serra, qui affirme par ailleurs que « nos entreprises sont prêtes à intervenir immédiatement dès qu’on aura le feu vert de la justice. »
Quant à l’accusation d’insalubrité de l’immeuble, elle est balayée par le bailleur. Son directeur général rappelle que « pour la seule année 2017, 217 réclamations ont été faites par les habitants de l’immeuble. Une seule a été légitimement refusée par Habitat du Gard. Les 216 autres ont été résolues. » Prenant l’exemple des problèmes de cafards soulevé par une locataire, Jérémie Serra affirme qu’il n’a fait l’objet « que d’une réclamation, il y a quatre jours, et nous sommes remontés jusqu’à 2002. Si les gens ne nous les signalent pas, on ne peut rien faire. » Et le responsable de la communication d’ajouter qu’une entreprise de désinsectisation « passe chaque année » et ira dans les prochains jours chez la locataire en question.
La question des extincteurs est elle aussi renvoyée par le bailleur social : « certains veulent des extincteurs à tous les étages, sauf que dans ce cas ils sont volés ou dégradés, affirme Jérémie Serra. Nous nous en tenons aux obligations légales, à savoir un extincteur dans la chaufferie et un autre dans l’appareillage de l’ascenseur. »
Un rassemblement ce mercredi
D’une manière générale, Habitat du Gard affirme, dans le courrier de son directeur général, que « ce bâtiment est bel et bien aux normes et répond à toutes les contraintes réglementaires qui s’imposent à lui. L’incendie, qui a pris dans un appartement, ne s’est pas propagé à d’autres appartements et est resté circonscrit au seul appartement touché. Le dispositif d’évacuation des fumées, actionné par les pompiers, a parfaitement fonctionné. » Pour autant, des travaux visant l’amélioration de la sécurité incendie doivent être menés dans les tours B, G1 et G2. « Ce plan de travaux était prévu de longue date et a été conçu avec les pompiers et des cabinets spécialisés », précise Jérémie Serra. Les travaux doivent démarrer dans une des trois tours début novembre.
Circulez, y a rien à voir, donc ? Pour Habitat du Gard, « que des gens aient peur, qu’il y ait un traumatisme c’est une réalité, mais cette campagne est aussi menée par des gens qui ne sont pas de bonne foi, affirme Jérémie Serra. Si certains locataires ont une inquiétude légitime, d’autres se servent de cet épisode pour obtenir une mutation. »
Il n’est pas certain que ces propos soient de nature à calmer la polémique naissante, surtout à la veille de l’appel à un rassemblement lancé par l’auteur de la pétition, ce mercredi 26 septembre, à 14 heures, devant la mairie de Bagnols.
Thierry ALLARD
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