Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 23.10.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1710 fois

AU PALAIS La discothèque du mas des Lauzières a-t-elle ouvert malgré l'interdiction du préfet ?

(Photo d'illustration / DR)

La discothèque du mas des Lauzières à Nîmes était au coeur du débat judiciaire devant le tribunal correctionnel de Nîmes, ce mardi après-midi.

Son responsable, qui loue les locaux situés au kilomètre 7 de la route de Sauve sur l'axe Nîmes-Cavairac, était devant la juridiction gardoise pour y répondre de "violation d'une décision de fermeture administrative prononcée pour infraction à la législation des stupéfiants commis les 18 et 19 novembre 2017".

Le responsable de la discothèque, aurait passé outre la décision du préfet qui avait ordonné la fermeture le 25 octobre 2017. "Une fermeture décidée pour plusieurs motifs mais surtout à cause de problèmes d'hygiène, de salubrité et de sécurité", résume le président du tribunal correctionnel, Jean-Pierre Bandiera.

" En réalité, on est gangrené par le deal, le trafic de stupéfiants, mais c'est très compliqué de fouiller les jeunes. Et puis les dealers se mettent sur la route à proximité et je ne peux plus rien faire", témoigne celui qui est gérant de l'établissement nocturne depuis 5 ans. Il affirme avoir parlé récemment, des soucis liés à la drogue et au passage trop irrégulier selon lui des forces de l'ordre, avec l'autorité préfectorale.

Le responsable de la discothèque, âgé de 49 ans, a déjà 9 mentions sur son casier judiciaire et certaines condamnations le sont pour des infractions "d'ouverture illicite d'établissement nocturne". Le problème central du dossier qui occupe le tribunal, ce mardi, est le lieu où s'est déroulé la fête ce soir-là. Le gérant l'affirme : " la soirée a eu lieu dans un mas voisin qui est dans le même corps de bâtiment que le mas des Lauzières, mais pas au mas des Lauzières impacté par l'interdiction du préfet", insiste-t-il. C'était une soirée organisée bien à l'avance, avec deux DJ employés spécialement dont une venait de Hollande. C'était difficile de ne pas tenir l'engagement avec elle, alors j'ai fait à côté du mas des Lauzières, une soirée privée et gratuite", complète le patron de la boîte de nuit.

"L'arrêté préfectoral est précis et indique que seul le Mas des Lauzières est ciblé par la décision préfectorale de fermeture. Et ce soir-là il n'y avait pas de fête au mas des lauzières, l'établissement était fermé, un constat d'huissier le prouve et également le procès-verbal des gendarmes", complète maître Hugo Ferri pour le gérant.

"Il y a un fossé entre ce que dit ce patron de discothèque aujourd'hui et la première version auprès de gendarmes. Lorsqu'il a été entendu il a déclaré qu'il s'agissait d'une soirée payante avec 250 personnes. Depuis que le prévenu a cette activité, il joue avec la loi et les règles. Tous les fêtards présents ce soir du 18 novembre 2017 sont venus spécialement au Mas des Lauzières et d'ailleurs la soirée avait été annoncée sur les réseaux sociaux avec l'adresse du mas de Lauzières", indique le vice-procureur Alexandre Rossi qui réclame 6 000 euros d'amende.

Le délibéré sera rendu le 30 octobre.

Boris De la Cruz

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