Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 23.02.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 1398 fois

PLAN PAUVRETÉ Satisfaction en demi-teinte pour Denis Bouad après sa rencontre avec Emmanuel Macron

Le président du Gard Denis Bouad sur les marches de l'Elysée à Paris ce jeudi 21 février 2019 Photo DR ObjectifGard

Denis Bouad, président du Département du Gard a été reçu ce jeudi 21 février, par Emmanuel Macron, Président de la République et Edouard Philippe, Premier ministre pour travailler sur la mise en œuvre du Plan de Lutte contre la Pauvreté et l’Accès à l’Emploi 2019-2021, dans le Gard.

Le Gard est au 4ème rang des départements les plus touchés par le chômage. Avec 12,5 % de la population active en recherche d’emploi et près de 30 000 bénéficiaires du RSA, le département concentre le triste constat suivant : 1 personne sur 5 vit sous le seuil de pauvreté. Par ailleurs, le Gard est le 5ème département présentant le taux de pauvreté le plus élevé avec en son sein : Nîmes et Alès qui figurent parmi les 10 villes les plus pauvres de France.

Au regard de cette situation, le Gard était plus que concerné par l’annonce du plan pauvreté du Président de la République, le 13 septembre dernier, via une série de mesures gouvernementales qui couvre 5 domaines relevant tout ou partie de la compétence départementale : la petite enfance, l’enfance, les jeunes, l’accompagnement vers l’emploi et les minima sociaux.

L’engagement du Département du Gard dans le Plan Pauvreté, au titre de « territoire démonstrateur », était donc nécessaire pour les Gardois au vue du contexte économique local qui place le Gard comme un des territoires les plus fortement touchés par la précarité.

Denis Bouad lors de sa prise de parole à la table ronde dédiée au plan pauvreté souhaité par Emmanuel Macron Photo : DR ObjectifGard

Denis Bouad a rappelé à ses interlocuteurs que la somme de 1 276 832€ venait d’être actée en faveur des publics défavorisés dans le cadre de la contractualisation entre l’Etat et le Département, au titre de la lutte contre la pauvreté et l’accès à l’emploi, lors de la dernière séance budgétaire du Conseil Départemental gardois du 14 février dernier. De plus, à titre expérimental, le Département a aussi décliné des actions concrètes pour améliorer le parcours des bénéficiaires du RSA.

Cette rencontre à l’Elysée est pour Denis Bouad, une satisfaction en demi teinte : « Compte tenu de la situation socio-économique du Gard, il est de ma responsabilité de prendre toutes les aides qui s’offrent à nous. Le Département du Gard consacre 60% de son budget à l’accompagnement des Gardoises et des Gardois, au titre de l’action sociale. Nous menons déjà une politique forte en la matière à travers les opérations de rénovation urbaine avec l’ANRU, avec le bailleur social « Habitat du Gard » tout en assumant les dépenses liées au RSA qui représentent tout de même 181M€ cette année. Je constate, par ailleurs, que la quasi totalité des actions proposées, dans le cadre de ce plan de lutte contre la pauvreté, correspondent à des initiatives déjà conduites ou en gestation sur notre territoire. Les objectifs du Tiers Lieu d’Innovation Sociale que nous allons prochainement ouvrir dans l’ancien collège Diderot répondent parfaitement à la volonté du Président de la République de lancer un Service Public de l’Insertion. »

Un projet expérimental porté par le Département fera de l’ancien collège Diderot, un équipement unique en France. Il permettra d'entrer l’action sociale dans le 21ème siècle. Sur ce site, le premier Service Public départemental de l’Insertion et d’accès aux droits sera mis en place. Il répond à l’objectif numéro 1 du Plan pauvreté.

De plus de 8 000 m2, il fait l’objet de travaux de réhabilitation conséquents pour pouvoir accueillir en 2020 près de 80 agents et travailleurs sociaux du Département engagés dans l’Aide Sociale à l’Enfance, l’Insertion ou encore l’Aide au Logement.

Des discussions sont d’ores et déjà engagées avec la CAF, Pôle Emploi et la CPAM pour construire avec eux un espace de permanence mutualisé et poser les jalons d’un guichet unique sur plus de 400 m² qui aura deux objectifs principaux : faciliter l’accès aux droits et co-construire des accompagnements sociaux spécifiques en fonction des besoins des personnes.

Ce guichet unique s’intégrera dans un écosystème plus large dédié à la formation professionnelle et à l’économie sociale et solidaire en y associant le GRETA, des associations d'insertions professionnelles ou encore la Maison des Initiatives de l’Economie Sociale et Solidaire qui y lancera un programme d’incubation d’entreprises socialement responsables. Au total, ce sont plus de 20 structures qui seront sur ce site, 200 salariés y travailleront quotidiennement et accueilleront plus de 450 personnes chaque jour.

Abdel Samari

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