BAGNOLS/CÈZE Le stade de football des Escanaux porte désormais le nom d’Olivier Jeannin

Olivier Jeannin (au centre) a été honoré par la mairie de Bagnols vendredi soir
- Thierry AllardC’est une personnalité du football bagnolais, et au-delà de toute la vie associative de la ville, qui a été honorée ce vendredi soir.
Le stade de football des Escanaux a été baptisé du nom d’Olivier Jeannin, dit « Lili », successivement joueur, puis dirigeant à Bagnols. « Un arrière-gauche redoutable », se souvient le premier adjoint au maire Maxime Couston. Un joueur qui, une fois les crampons raccrochés à l’âge de 30 ans, entamera une deuxième carrière de dirigeant dans le football local, en plus de son travail dans le commerce de fourrage et du bar de l’Horloge, qu’il tenait en famille.
Olivier Jeannin a été l’homme des réunions : « à Bagnols, il y avait trois clubs de football, tu les as réunis et en a été président », lui rappellera Maxime Couston. Plus tard, Olivier Jeannin sera un artisan de la fusion entre le club bagnolais et l’Indépendante de Pont-Saint-Esprit, qui aboutira en 2000 au FCBP actuel. « Un coup de génie pour penser grand, faire club ensemble », saluera le maire Jean-Yves Chapelet.
Aujourd’hui, cet esprit persiste malgré les difficultés sportives et financières rencontrées par le FCBP au cours des dernières saisons. « Je continue à faire ce travail que vous avez fait pendant des décennies, lui dira le président actuel du club, Mounir Zekhnini. On aime cette ville et le sport, on va s’en sortir. »
C’est peu dire que le désormais nonagénaire, arrivé de son est natal à Bagnols au sortir de la Seconde guerre mondiale « fait partie de l’histoire de Bagnols », souligne le le président de l’Agglomération du Gard rhodanien Jean-Christian Rey. Un homme « généreux, impliqué, avec le respect de la parole donnée », salue l’élu, un homme dont le terrain et les tribunes qu’il a tant fréquentés portent désormais le nom.
« Pas un hommage, mais une évidence de t’honorer », lui lancera le maire Jean-Yves Chapelet, avant de remémorer la découverte du football par l’homme du soir « sur la terre de la cour du collège Saint-Gilles », « les derbys contre Pont-Saint-Esprit, c’était l’enfer et à la fois le paradis » et son épouse Jeannine, qui l’a toujours accompagné et soutenu, disparue il y a sept ans. D’autres souvenirs aussi, comme « une coupe Gard-Lozère ou une qualification en Coupe de France face à Grenoble dans un stade plein », égrène le maire en l’honneur de celui qui a vu passer des générations de gamins et de gamines au sein du club, dont la joueuse de l’équipe de France Sandie Toletti.
Très ému, Olivier Jeannin, 91 ans, a simplement remercié la foule, nombreuse, d’être venue. « Ça me touche beaucoup, du fond du coeur », glissera-t-il, avant de dévoiler la plaque sur laquelle figure désormais son nom, dans les tribunes du stade. « Ce stade, c’est chez toi, lui dira le maire. Il portera désormais ton nom. »