Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 05.07.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 3648 fois

GARD Agression mortelle d'un artisan : de 12 ans à 25 ans de réclusion criminelle

Quatre accusés sont condamnés, ce vendredi soir, devant la cour d'assises du Gard.
La maison du drame le lendemain du crime (Photo B.DLC/ Objectif Gard)

La cour d'assises du Gard vient de rendre son verdict, ce vendredi, concernant  "une agression sauvage" pour reprendre les propos de l'avocat général qui s'est terminée le 17 janvier 2017 par la mort d'un artisan du village de Massillargues-Attuech.

Trois hommes de la famille Gomez et une femme qui allait épouser un membre du clan ont été condamnés, ce vendredi à 20h, par les jurés gardois à des peines allant de 12 ans à 25 ans de réclusion criminelle pour "tentative d'extorsion avec violences ayant entraîné la mort".

Manix Gomez, le père, et son fils, Joseph, ont été respectivement sanctionnés par 25 ans de réclusion et 18 ans. La femme qui accompagnait lors de cette expédition punitive mortelle, Brigitte Mazet a écopé de 17 ans. Le dernier, Lucien Gomez se voit condamner pour "complicité de tentative d'extorsion, à 12 ans.

C'est lui qui a donné à ses proches le renseignement, en affirmant qu'il y avait 200 000 euros en petite coupure dans une valise de l'artisan. "Sans lui il n'y aurait pas d'affaire et pas de cour d'assises", souligne un avocat. Un renseignement totalement faux, car il serait prouvé durant les débats que l'artisan n'avait pas d'argent. Bien au contraire, il ne parvenait pas à payer ses factures et le gaz lui avait été coupé.

10 à 30 ans de réclusion avaient été requis jeudi soir à Nîmes à l'encontre des quatre accusés pour cette tentative d'extorsion ultra-violente. «On a constaté des traces de sang jusqu'au plafond», a lancé l'avocat général Hervé Poinot lors de ses réquisitions.

« On dirait un film de Tarantino mais là c'est du réel ! », s'est-il exclamé, précisant qu'un mur avait même été enfoncé dans la maison parce que la tête de la victime y avait été fracassée. Hervé Poinot a évoqué un « acharnement » et un "tabassage en règle pour faire avouer coûte que coûte une chose qui n'existait pas".

L'avocat général a estimé que la victime est morte "d'une longue agonie". Les chevilles étaient entravées avec un lien de type Serflex, lorsque les gendarmes de la section de recherches de Nîmes en charge des investigations sont arrivés sur place. L'artisan avait été retrouvé dans une mare de sang, chez lui, "allongé torse nu, sous un bureau".

Boris De la Cruz

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