Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 03.08.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 8492 fois

GÉNÉRAC Le calme après l'enfer

Les pompiers au café ce matin de bonne heure avant d'attaquer une nouvelle journée à combattre les flammes. Photo Anthony Maurin / Objectif Gard

Dès 7h sur la place du village, les riverains sont dehors. Le feu est fixé depuis hier soir, le soulagement est réel. « C’est incroyable… On n’a rien perdu mais en même temps on a l’impression d’avoir assisté à quelque chose d’inoubliable. Tout le village est en pleur et nous ne comprenons pas. Merci à tous les pompiers qui sont à pied d’œuvre depuis mardi », lance un Généracois.

Assis en terrasses, à la fraîche, les habitués regardent passer les convois des SDIS. Oui, en plus du service gardois, d’autres sont venus aider. Même les Héraultais sont salués. À l’intérieur du troquet, on parle, on exagère, mais on a eu peur. Trois sapeurs sont assis, fatigués, usés et encore en noir de travail. La cendre collée aux corps, les cernes sous les yeux, ils méditent devant un café et regardent machinalement les infos nationales.

Les pompiers ce samedi matin dans les rues de Générac. Photo Anthony Maurin / Objectif Gard

Générac est la star du jour. « On s’en passerait bien », avoue l’un des trois. Le patron offre un pack de six bouteilles de Perrier et le trio repart au boulot. « Merci pour tout les gars. Si vous avez besoin de quoique ce soit… » Les riverains sont unanimes, les pompiers gardois et leurs homologues venus en renfort sont d’un professionnalisme rare.

Quelqu’un de bien connu et identifié au village débarque en terrasse. « Oh pauvre, vous vous êtes levés tôt aujourd’hui ! » et son comparse de répondre : « J’ai fait la photo de l’année ! ». Finalement avant 8h ce samedi matin, Générac est presque un village classique. Les gens parlent, conjurent leurs peurs, mais sont prêts à avancer. « C’est la première fois que nous voyons cela mais il faut vite repartir. La garrigue n’était pas forcément entretenue, des bois entiers étaient laissés à l’abandon. Je ne dis pas que ça devait arriver car c’est un fou qui est à l’origine de cela mais nous devions nous y préparer… », conclut une habitante.

Anthony Maurin

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