Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 26.11.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 363 fois

GARD La Chambre de commerce et d'industrie redresse la barre

Le président Éric Giraudier évoque le bilan de l'assemblée générale et d'autres axes de la politique de la Chambre pour 2020.
Éric Giraudier, président de la CCI 30 (Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) était réunie en assemblée générale lundi soir. Retour et perspectives.

" C'est un moment important pour nous. Pour la première fois nous avons annoncé en AG que notre résultat d'exploitation 2020 pourrait avoisiner les 400 000 euros en positif ! ", entame Éric Giraudier, le président de la CCI du Gard. Avec un budget révisé 2019 qui est négatif de 109 000 euros, la chambre consulaire est loin des 500 000 euros de déficit pour 2018. La barre se redresse peu à peu et le budget a été adopté avec une seule abstention. " Ce fut très positif et constructif ", assure le président gardois.

" Tout le travail fait avec les élus paie enfin et porte ses fruits. Ce qui est très important dans ces bons chiffres, c'est que dans le même temps on a perdu chaque année un million d'euros de dotation, assure Éric Giraudier. Si on regarde la taxe des frais de chambre en 2016, elle s'élevait à 9,6 millions d'euros. En 2020, elle ne sera que de 4,8 millions d'euros et nous prévoyons de finir en positif ! "

La Maison de l'entreprise

Plus d'accompagnement de projets, une meilleure présence sur le terrain, un tourisme toujours en ligne de mire... " Nous sommes mieux organisés. Nous avons plus de transversalité. Nous conservons nos activités. Nous serrons les dépenses. Nous avons une gestion rigoureuse et nous essayons de travailler dans l'intelligence collective. Et tous ces chiffres sont à considérer sans les choses exceptionnelles du style de la vente à plus de cinq millions d'euros de notre hôtel. "

Parlons-en un peu. La Maison de l'entreprise, projet phare de la CCI Gard depuis l'arrivée à sa tête d'Éric Giraudier sort enfin des cartons. Les appels d'offres seront lancés en janvier prochain pour une pose de la première pierre au premier semestre 2021. La livraison du bâtiment, à six mois près, serait attendue mi-2022. Le coût de la construction flirterait avec les huit millions d'euros (7,9).

Et Éric Giraudier de reprendre : " C'est un projet plus global que le seul déménagement du siège de la CCI ! Il permettra au Palais des congrès de sortir de terre et d'apporter un élément de plus au développement économique local. Nous avons présenté les plans la semaine à la présidente d'Occitanie, Carole Delga, et elle a apprécié. Nous cassons des silos pour avoir plus de transversalité, nous refondons notre patrimoine car pour cette construction, nous vendrons plusieurs bâtiments du Parc Georges-Besse. " Une maison "No watt", c'est à dire la plus économique possible en termes d'énergie, plus grande que tous les sites CCI bientôt vendus réunis.

(Photo Anthony Maurin).

Plus de souplesse, plus de réactivité sur le territoire gardois. La formation devient le premier vecteur des ressources propres de la chambre consulaire. C'est un axe essentiel de ses actions. Un autre sujet de rapports financiers, le Parc des expositions.

À ce sujet, " nous sommes les loueurs mais nous organisons nous-mêmes quatre salons. Occitania, une nouveauté portée sur le vin et les bons produits locaux devrait voir le jour en avril 2020 mais il ne ressemblera pas au salon Miam qui a d'ailleurs bien fonctionné cette année, détaille Éric Giraudier. Le Parc fonctionne bien et nous n'avons presque plus de dates vacantes. Notre concept est bon dans son genre. Nous ne ressemblerons jamais à Avignon ou à l'Aréna mais nous sommes presque en centre-ville ! "

La CCI répondra-t-elle à la DSP de l'aéroport ?

La CCI, qui avait l'habitude de perdre 600 000 euros, va en gagner au moins 100 000 cette année grâce à sa gestion du Parc. Il paraît même que les demandes de locations sont nombreuses. Nombreuses ? En tout cas plus nombreuses que celles intéressées par l'aérodrome de Deaux. Deux sociétés non locales mais implantées dans le coin sont sur le coup.

La délégation de service public (DSP) de l'aéroport de Nîmes titille aussi la CCI. " On va regarder ça de très près. Elle sera bientôt lancée et nous y serons attentifs. Il faut conserver le transport de passagers mais pas seulement. Il y a aussi la Sécurité Civile et les TGV n'amènent pas partout..., conclut le président de la CCI Gard. Nous devons nous intéresser à un schéma global entre Montpellier et Marseille, en complémentarité et non en concurrence. Nous avons un créneau à prendre car nous sommes une zone touristique et il est important que nous puissions recevoir de monde sur notre territoire. "

Anthony Maurin

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