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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 17.01.2020 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 745 fois

NÎMES Audience solennelle de rentrée : "Les barreaux sont unis et en colère !"

Lors du traditionnel rendez-vous annuel de début d'année de la juridiction, les avocats se sont exprimés.
Les avocats quittent l'audience solennelle en silence, en réaction à la réforme des retraites (Photo : Romane Grignon)

Me Chabaud, bâtonnier et chargé de porter la parole de ses confrères ( Photo : Romane Grignon)

Ce vendredi 17 janvier se tenait l'audience solennelle de rentrée de la cours d'appel de Nîmes. L'occasion de revenir sur l'année écoulée et les perspectives pour 2020 mais cette fois, les avocats souhaitaient aussi faire entendre leur voix contre la réforme des retraites.

Comme pour chaque début d'année avait lieu ce vendredi l'audience de rentrée solennelle de la cour d'appel. À l'ordre du jour figuraient l'accueil et la présentation des nouveaux magistrats, bâtonniers et avocats qui exercent à présent au palais de justice nîmois. Mais aussi le dévoilement des chiffres de l'année passée et les nouveautés pour celle à venir. Mais dès le début, le ton était donné.

En effet, à peine le président Michel Allaix avait-il commencé son discours qu'il abordait déjà le sujet épineux de la réforme des retraites, tout comme sa consœur la procureure générale, Françoise Pieri-Gauthier : "Nous entendrons et respecterons les revendications. Mais l'audience solennelle n'est pas le lieu propice et elles auront donc lieu dans le prolongement de l'audience", relevait-il toutefois.

L'audience s'est donc déroulée sans encombres et a dévoilé un bilan d'activité stable par rapport aux années précédentes. Elle a aussi mis en lumières certaines réformes majeures pour la justice en 2020 comme la réforme du droit des peines ou encore l'annonce d'une session d'assises supplémentaire pour faire face au fort taux de criminalité dans le Gard et le Vaucluse.

"Nous n'interpellerons pas cette audience autrement que par notre silence "

Ce n'est qu'une fois la séance levée que la parole fut donnée à Maître Chabaud, bâtonnier et porte-parole de ses confrères. Il s'est alors directement adressé au préfet du Gard. "Il n'est pas d'usage qu'un bâtonnier prenne la parole à l'audience solennelle de rentrée de la cour d'appel, a démarré le bâtonnier, mais à circonstances exceptionnelles, l'usage ne sied plus."

Un discours fait pour rappeler les raisons du mécontentement qui les anime mais aussi leurs revendications, comme leur indépendance, et la solidarité dont ils font preuve vis-à-vis des leurs confrères et consœurs plus modestes et à qui la réforme ferait du tort.

En guise de point final, le bâtonnier invitait les avocats "à quitter à ma suite cette audience, que nous n'interpellerons pas autrement que par notre silence" pour se diriger vers la préfecture afin de continuer à faire entendre leur voix. Un mouvement symbolique et presque solennel, a l'instar de l'audience qui a accueilli ces protestations.

Romane Grignon

Philippe Gavillet de Peney

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