Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 28.01.2020 - stephanie-marin - 3 min  - vu 1495 fois

FAIT DU JOUR Les Amazones au secours des chevaux maltraités ou abandonnés

De gauche à droite : Martine Arnal, 62 ans, et Mathilde Guardiola-Cannesson, 23 ans, toutes les deux bénévoles. Magic, 19 ans, et la présidente de l'association Les Amazones, Sandrine Marin, 45 ans. (Photo Stéphanie Marin / Objectif Gard)

De la passion naissent souvent les plus belles actions. Celle présentée ce jour, est menée par l'association Les Amazones (*) qui s'est donnée pour mission de sauver les chevaux victimes de maltraitance, abandonnés ou destinés à l'abattoir.

Le Gard, terre de chevaux. Certes, mais certains d'entre eux souffrent d'une vie rude, malmenés, maltraités ou abandonnés par des propriétaires conscients ou tout simplement dépassés. Mais finalement, le jugement n'est pas l'affaire des bénévoles de l'association, seul le bien-être du cheval compte.

Malaya, avant et après sa prise en charge par les bénévoles de l'association (Photo : DR)

À Manduel, sur le terrain des grands-parents de Mathilde Guardiola-Cannesson, 23 ans, bénévole de l'association, le bien-être de Malaya, Magic, Titi, Hurrican et la ponette Blondie est bien visible. Et pourtant, cela n'a pas toujours été le cas. Sandrine Marin, qui a repris les rênes de l'association au mois de juillet dernier, ne peut retenir ses larmes lorsqu'elle raconte l'histoire de Malaya (voir photo ci-dessus), une jument âgée de 26 ans, qui "n'avait que des cailloux à sucer" dans son enclos situé entre Saint-Gervazy et Bezouce.

"Elle était dans un état de maigreur extrême", se souvient la présidente des Amazones. À ce moment-là, les bénévoles n'étaient pas certains de pouvoir sauver l'animal. Mais à force de persévérance, de bons soins et de présence, Malaya a repris... du poil de la bête et coule à présent des jours heureux.

Certains chevaux, une fois soignés, sont proposés à l'adoption

Magic et Blondie ont vécu le même calvaire après la fermeture du centre équestre dans lequel ils se trouvaient. Hurrican, un cheval de manade âgé de 11 ans, a été sauvé de l'abattoir. "Il a le dos cassé parce qu'a priori il a été mal monté lors de sa croissance", explique Sandrine. Ses séquelles sont bien sûr physiques, mais aussi psychologiques et peuvent déclencher des crises d'agressivité.

"Il y a un gros travail de remise en confiance à faire avec Hurrican. Mais il est encore jeune, il mérite d'avoir un propriétaire qui s'occupe bien de lui", espère la présidente. Car certains équidés, une fois soignés, re-sociabilisés pour quelques-uns d'entre eux, sont proposés à l'adoption. Mais pas question pour les huit bénévoles de laisser partir leurs protégés sans avoir l'assurance que leur nouveau propriétaire en prendra bien soin. Les chevaux adoptés sont ainsi suivis pendant un an.

Toutes ces opérations de sauvetage, et celles d'avant puisque l'association existe depuis 2018, ont été possibles grâce à une coopération entre les Amazones et l'Association service enquête maltraitance animale (ASEMA) qui, comme son nom l'indique, mène l'enquête lorsqu'une situation douteuse ou un cas d'abandon est signalé.

Un appel aux dons et aux bénévoles

Sandrine Marin ne le cache pas, l'association et ses huit bénévoles sont très sollicités. Mais avec leurs petits moyens financiers et humains, leurs possibilités d'intervention sont malheureusement limitées. Un seul cheval nécessite au moins deux visites quotidiennes pour le nourrir. Et le nourrir nécessite un investissement de 100 euros par mois.

Puis il faut ajouter les soins vétérinaires, l'intervention d'un ostéopathe si besoin, et d'un maréchal-ferrant, ou encore et dans le plus triste des cas, les frais générés par un décès. "Nous avons besoin de bénévoles, mais aussi de dons, d'aides des communes, de sponsors, de producteurs qui voudraient nous offrir leurs pommes, carottes, courgettes, etc. Quatre euros permettent par exemple d'acheter une botte de foin".

L'association est également à la recherche de terrains en prêt ou à la location à petit prix sur les communes de Manduel, Bouillargues ou encore Nîmes. Toutes les personnes désireuses d'organiser un événement au profit aux bénéfices des protégés des Amazones, sont les bienvenues.

Stéphanie Marin

Contact : www.facebook.com/pg/leschevauxdesamazones.

* L'association changera prochainement de nom.

Stéphanie Marin

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