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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 23.02.2020 - abdel-samari - 3 min  - vu 5773 fois

SOULEIADO Le candidat Daniel Richard s'exprime après nos révélations

Daniel Richard, candidat pour les élections municipales à Nîmes en mars 2020 Photo AS / Objectif Gard

Comme révélé ce dimanche matin par Objectif Gard, Daniel Richard vient d’être révoqué par la justice de son poste de directeur général de la société Souleiado. La décision de justice de la cour d'appel d'Aix-en-Provence reproche à Daniel Richard « un comportement inadapté pour un dirigeant ». Le candidat à la mairie de Nîmes vient de nous écrire.

C'est par voie de communiqué de presse que Daniel Richard a souhaité s'exprimer comme il l'explique : "L’article publié dimanche 23 février par le site Objectif Gard appelle de ma part la mise au point suivante."

Et de raconter l'histoire du rachat de Souleiado : "Nous avons racheté, mon fils Stéphane et moi, sur nos fonds propres, l’entreprise Souleiado en 2009 à Louis Nicollin, alors que ce dernier avait décidé de cesser son activité et venait de licencier 70 salariés. Souleiado était alors virtuellement en faillite et ne comptait plus qu’une douzaine d’employés. Nous avions alors l’ambition de remettre à flots cette marque emblématique de la culture provençale, que je souhaitais transmettre à mes enfants. J’avais nommé Stéphane président, en prévision de ce passage de témoin. Mon fils étant pharmacien de formation, il n’avait aucune compétence dans le secteur du prêt à porter et du tissu. J’ai donc dû prendre toutes les responsabilités commerciales et de création, de la conception, au management en passant par le merchandising des magasins, le design des collections, les catalogues, la publicité et l’ensemble de la stratégie marketing."

Le candidat EELV soutenu par la France insoumise et le Parti socialiste de poursuivre : "Dans les années qui ont suivi, j’y ai investi seul plus de 8 millions d’euros, toujours sur mes fonds propres, afin de développer Souléiado, recruter de nouveaux salariés (ils sont aujourd’hui une petite centaine) et acquérir 19 nouveaux magasins en France et à l’étranger. Grâce à ces efforts et ces investissements qui ont absorbé les économies de toute une vie d’entrepreneur, Souleiado a renoué avec les bénéfices en 2016 et ses perspectives étaient excellentes."

Avant de rentrer dans le vif du sujet concernant l'opposition entre le fils et son père : "En 2018, [...] mon fils Stéphane a cherché à m’évincer, refusant toutes les solutions que je lui proposais pour préserver l’emploi et l’avenir de l’entreprise. Il a pris seul la décision de placer Souleiado en procédure de sauvegarde, ce que ne justifiait pas la situation financière de l’entreprise, alors que je venais de prendre la décision la plus pénible de mon existence : déposer une plainte au pénal contre mon fils pour abus de biens sociaux, seule façon de préserver les intérêts de l’entreprise."

"Toutes les décisions que j’ai prises, tous les actes que j’ai posés n’avaient qu’un seul but : préserver Souleiado, ses salariés et son image, afin de poursuivre son développement. L’attitude de mon fils depuis l’origine de ce conflit m’a profondément blessé. En tant que père, je me suis senti trahi. En tant que chef d’entreprise, j’ai été choqué qu’un dirigeant prenne le risque de compromettre l’avenir de son entreprise pour des raisons strictement privées qu’aujourd’hui encore, je ne m’explique pas."

"Quant au « comportement irrationnel » évoqué dans l’arrêt de la cour d’appel, je précise d’une part que ledit arrêt fait l’objet d’une procédure (toujours pendante) devant la Cour de cassation et qu’il ne correspond à rien de concret. Racheter une entreprise promise à la fermeture, y injecter plus de 8 millions d’euros en investissement et la redresser en quelques années, ne me semble en rien irrationnel. La seule chose irrationnelle à laquelle je ne m’attendais pas en rachetant Souleiado, c’est l’attitude de mon propre fils."

Pour finir, Daniel Richard tiens à souligner : "Je n’ai jamais dissimulé le conflit qui m’opposait à mon fils depuis 2018, mais je me suis toujours imposé une grande discrétion à son propos, soucieux que j’étais de préserver l’image de l’entreprise auprès du public et les emplois que j’avais contribué à créer. Ce n’est manifestement pas la préoccupation des personnes qui ont permis à ce dossier de justice commerciale d’être rendu public au moment opportun pour essayer de me nuire."

Daniel Richard

Note de la rédaction : Objectif Gard confirme la totalité des informations diffusées ce dimanche matin dans notre article de 7h, qui ne font que reprendre in-extenso les éléments présents dans l'arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence en date du 14 novembre 2019. Notre journal a été contraint de supprimer une partie de ce communiqué de presse car les propos tenus par monsieur Daniel Richard à l'intention de son fils sont  diffamatoires, n'apportant pas la preuve de ces écrits. Concernant la procédure devant la Cour de cassation, la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire, avec le pourvoi intenté par monsieur Daniel Richard, il est bon de rappeler que la Cour de cassation juge le droit et les éventuels problèmes de procédure et non pas les faits.

Abdel Samari

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