Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 28.02.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 36841 fois

NÎMES Laurie, 27 ans, frappée à mort par son compagnon dans une rue de Nîmes

Les faits se sont déroulés en janvier 2018. La justice vient de rendre une ordonnance de mise en accusation du compagnon de la jeune femme. Un procès d'assises pour "meurtre sur conjoint" doit se dérouler dans l'année.
Laurie, 27 ans, était maman de deux enfants. Son compagnon avec qui elle était en instance de séparation l'a frappée et poignardée dans les rues de Nîmes (Photo : DR)

Gabriel, aujourd'hui âgé de 30 ans, est renvoyé devant la cour d’assises du Gard pour « meurtre sur conjoint ». L’ordonnance de mise en accusation a été rendue le 17 février dernier.

Ce père de famille, qui avait une fillette de 4 ans en commun avec la victime, est accusé d’avoir mortellement frappé et poignardé sa compagne dans les rues de Nîmes dans la nuit du 17 au 18 janvier 2018. C’est lui qui a emmené aux urgences du CHU de Nîmes cette mère de famille, maman de deux enfants, dont la plus jeune avait 4 ans au moment du drame, et son fils, issu d'une première union, qui avait 7 ans.

Le mis en cause a indiqué spontanément avoir porté un coup de couteau. Les médecins vont constater de nombreuses blessures sur la jeune femme, avec son nez fracturé, une dent cassée, un hématome au front et des coups constatés aux yeux et aux lèvres. La victime décédera des suites des nombreux coups. "C'est une relation émaillée de nombreuses ruptures en raison des infidélités de monsieur et des ses excès de violence. Les témoignages des amies de Laurie prouvent qu'elle avait trouvé cette fois-ci la force de le quitter", souligne maître Khadija Aoudia pour la famille de la victime. Une jeune mère de famille décrite comme "éternellement souriante et d'une grande générosité", poursuit la pénaliste nîmoise.

Rapidement après le drame, les enquêteurs de la brigade de la protection de la famille de la Sûreté départementale de Nîmes vont faire le rapprochement avec des appels d'habitants de la rue Massillon à Nîmes qui ont appelé la police vers 2h45 cette nuit là après avoir entendu des appels de détresse d’une femme qui demandait de l’aide.

Un riverain descendra même de son appartement mais ne trouvera personne. La police arrivée sur les lieux n’aperçoit pas de scène curieuse ou de personne suspecte dans les rues proches. Ce n’est qu’au moment de l’arrivée de la victime à l’hôpital qu’un rapprochement est effectué entre les appels à l'aide dans la rue du centre-ville et la jeune femme admise à l'hôpital.

" Malgré les violences subies elle retournait avec lui. Elle pensait le changer. À chaque fois elle se disait que c'était la dernière fois, mais cela recommençait. Le drame c'est qu'elle n'a jamais déposé plainte et lorsqu'elle avait été frappée par son compagnon elle ne disait rien à ses parents et ne se montraient pas", complète maître Aoudia

Le mis en cause indique que ce soir-là le couple en instance de séparation depuis quelques mois, avait rendez-vous dans le centre-ville de Nîmes. Il affirme qu’il s’agit d’une bagarre qui a mal tournée !

L’autopsie prouvera que la victime a reçu plusieurs coups de couteau et qu'elle serait parvenue à s’échapper de la voiture où elle était avec son agresseur pour courir quelques mètres dans la rue avant de s'écrouler. Le père de sa fille est parvenu à la rattraper dans la rue où elle criait au secours avant de s’effondrer. Puis il l'a emmené aux urgences, mais il était déjà trop tard.

Contacté par téléphone, maître Olivier Massal n'a pas souhaité faire de déclaration dans ce dossier. Il assure la défense de l'accusé avec maître Vergani.

Boris De la Cruz

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