Elle prend son mal en patience, mais commence à trouver le temps très long. Et pour cause Marion (voir photo) est coincée à près de 700 kilomètres de chez elle. Depuis un mois elle fait une halte forcée en Bourgogne, dans un petit coin de la France rurale située en Saône-et-Loire.

"Je vis et je travaille aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Le 10 mars je suis partie chercher mes chevaux qui avaient passé l'hiver en Saône-et-Loire. Je devais redescendre le 20 mars pour ensuite attaquer la saison touristique aux Saintes-Maries. Mais, entre-temps, le confinement a été décidé et voilà où j'en suis depuis", témoigne par téléphone Marion.

"Je n'ai plus de maison même si je paie un loyer aux Saintes, et je n'ai plus de travail pendant une durée très indéterminée, complète la jeune cavalière qui propose durant la belle saison des promenade équestres au milieu des flamands roses. J'ai l'impression qu'en ce moment c'est plus facile de rapatrier des Français coincés au bout du monde que permettre à des Français d'aller d'une région à l'autre du territoire", complète celle qui peut compter heureusement sur quelques proches en Saône-et-Loire pour l'héberger.

Mais la situation commence a être très lourde pour la jeune femme qui souhaite retrouver au plus vite son domicile des Saintes et ramener ses chevaux. "Je ne parviens à avoir aucune indication, aucune visibilité, notamment savoir quand je vais pouvoir redescendre avec mes chevaux".

Boris De la Cruz