Morgan Buisson, n°2 de la liste sociale, écologique et solidaire "Villeneuve tout commence", a fait parvenir un communiqué ce lundi avec des dizaines d'interrogations : "Parce que la somme de questions est vertigineuse, nous pensons qu'il est irréaliste d’envisager un retour à l'école à l'heure actuelle", est-il écrit en conclusion.

"Ce week-end le conseil scientifique s’est positionné pour une réouverture des établissements scolaires en septembre. Parce que nous ne pouvons pas ignorer cette expertise, parce que l’on ne joue pas avec la santé des jeunes générations et ainsi de l’ensemble de la population, nous nous déclarons contre la réouverture des écoles au mois de mai", indique la liste en la personne de Morgan Buisson.

Dépistage, risque de contamination, masques à disposition, distanciation sociale, désinfection des salles et des tables... Les zones floues sont nombreuses à ses yeux. Il est précisé : "Nous pensons que les enfants et leurs familles doivent être préservés au maximum de l’épidémie qui est loin d'être terminée. La reprise des cours à tout prix est inacceptable et irresponsable."

Au-delà du risque sanitaire, la question psychologique est aussi posée : "Quel intérêt pour les enfants de reprendre l'école sans pouvoir être réellement en contact et en lien avec son enseignant et ses camarades ? Quels seront les effets de cette distanciation forcée sur leur psychisme ? Les obliger à ne pas se toucher, à se laver les mains sans arrêt, à ne pas manger ensemble, jouer ensemble, ne va t-on pas faire naître chez eux des angoisses ?"

Lors de son allocution, le Premier ministre, Édouard Philippe a répondu une partie de ces interrogations en présentant le calendrier du réouverture des établissements scolaires. Pour les primaires et les maternelles notamment, le retour se fera sur la base du volontariat dans la limite de 15 élèves par classe. Ce qui limite en partie le risque de contamination. Mais les contours précis de cette reprise restent à délimiter.