Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 03.11.2020 - marie-meunier - 3 min  - vu 1136 fois

BAGNOLS/CÈZE Un résident positif au covid-19 dans le secteur Ehpad des 7 sources

Le centre hospitalier de Bagnols a également obtenu 6 lits de réanimation.
Les visites des familles sont suspendues jusqu'à nouvel ordre aux 7 sources. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Au centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze, la situation est de plus en plus difficile. Lits covid complets, secteur réanimation réactivé, beaucoup de professionnels contaminés... De plus, un résident a été testé positif dans le secteur Ehpad des 7 sources, déjà meurtri lors de la première vague par huit décès de résidents emportés par le covid, en long-séjour.

"Dans le secteur Ehpad des 7 sources, on a un premier cas positif. Une dizaine de résidents présentent des signes cliniques. On attend les résultats des tests qui devraient arriver ce lundi soir (Hier, NDLR) ou ce mardi", annonce Jean-Philippe Sajus, directeur du centre hospitalier de Bagnols. Suite à quoi, il a été décidé de suspendre les visites des familles.

Il déplore la légèreté de certains visiteurs vis-à-vis des consignes sanitaires, malgré de nombreux appels au civisme : "Avec des personnes qui tombaient le masque, on était susceptibles de se trouver dans cette situation-là. Certaines familles se montraient extrêmement précautionneuses mais d'autres pas du tout." Les 7 sources comptent 90 personnes dans le secteur Ehpad dont une quarantaine dans la zone où le patient positif a été détecté. Lors de la première vague, les 7 sources avaient déjà déploré huit décès de résidents liés au covid dans le secteur long-séjour.

Quatre lits de réanimation ouverts ce lundi

Côté centre hospitalier, la situation est extrêmement tendue. L'Agence régionale de santé (ARS) a donné son accord la semaine dernière pour que le CH de Bagnols puisse rouvrir des lits de réanimation. Déjà quatre ont été ouverts ce lundi. La capacité devrait être augmentée de deux lits supplémentaires à la mi-novembre. D'ores et déjà, deux lits sont occupés par des patients passés par les urgences. Le service de réanimation bagnolais servira également à prendre en charge des patients que le CHU de Nîmes n'a plus la place d'accueillir.

Le service d'hospitalisation conventionnelle covid, doté de 29 lits, est totalement saturé. Avec principalement des patients âgés. "On travaille avec l'hôpital de Pont-Saint-Esprit pour trouver des lits de désengorgement pour faire face aux afflux de patients issus des urgences", atteste Jean-Philippe Sajus. Des patients pourraient donc être transférés sur des lits d'appui dans l'établissement de santé spiripontain. Le centre hospitalier bagnolais prévoit d'ici la fin de la semaine d'augmenter de 10 lits son service covid (passant au total à 39 lits) transvasés du service cardiologie. "Mais même 10, ça ne suffira pas, il en faudrait une vingtaine d'ici la fin de la semaine", déplore le directeur du centre hospitalier, qui ajoute : "La situation est déjà difficile mais le pic est attendu pour la mi-novembre."

"On n'est pas très loin d'activer le niveau 2 du plan blanc"

Une tension palpable dans tous les centres hospitaliers du Gard, particulièrement touchés par cette deuxième vague. Ce qui rend les transferts de patients vers d'autres établissements quasiment impossibles car tous les services covid sont saturés.

À cela, s'ajoutent plusieurs personnels positifs au virus, à peu près dans tous les services. "Dès le moment où ils présentent des symptômes, ils sont arrêtés. Quand les tests reviennent positifs et qu'ils sont asymptomatiques, ils continuent à travailler avec des masques", explique Jean-Philippe Sajus. Pour l'instant, les effectifs tiennent mais "on n'est pas très loin d'activer le niveau 2 du plan blanc."

Plusieurs personnels ont dû être rappelés sur leurs congés ou jours de repos pour venir renforcer les équipes ce week-end. Pour récupérer du personnel d'autres services, plusieurs actes chirurgicaux sont déprogrammés (sauf la cancérologie et les urgences). Le directeur appelle donc à "éviter les urgences pour ce qui relève de la bobologie" et de consulter leur médecin de ville.

Marie Meunier

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