Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 19.11.2020 - corentin-migoule - 3 min  - vu 899 fois

ALÈS Le Pôle mécanique théâtre d’une démonstration de force orchestrée par le groupe Capelle

Max Roustan, maire d'Alès, apprécie la démonstration de force du groupe Capelle. (Corentin Migoule)

À l’occasion d’une journée de tests depuis la piste vitesse du Pôle mécanique Alès Cévennes où la presse était conviée ce mercredi, le leader européen du transport exceptionnel a présenté sa nouvelle remorque modulaire de type K-25.

Un "joujou" mesurant 35 mètres de long pour 6 mètres 40 de large, composé de 288 roues et capable de supporter jusqu’à 600 tonnes. Déjà utilisée en manutention, la remorque acheminera son tout premier convoi en décembre prochain.

« La taille imposante de la piste du Pôle mécanique atténue un peu l’aspect impressionnant mais je peux vous assurer que quand elle sera sur la route, ça ne passera pas inaperçu », prévenait d’emblée Jean-Daniel Capelle, après les premiers tours de roues de sa nouvelle remorque hydraulique. Assurément, personne ne contestera l’affirmation du président du groupe éponyme, leader européen du transport exceptionnel, dont le siège est solidement installé à Vézénobres.

Le monstre d’acier de 650 CV, d’une longueur de 35 mètres, assis sur 18 lignes d’essieux et pouvant supporter jusqu’à 600 tonnes, n’a eu aucun mal à impressionner l’assistance, composée notamment de Max Roustan, maire d’Alès, et de Christophe Rivenq, son premier adjoint. Le dernier cité s’est dit « heureux que cet essai ait lieu au Pôle mécanique, qui est là dans sa vocation première : permettre aux entreprises du bassin de bénéficier d’une plateforme de développement et d’entraînement. »

Cette synergie appréciée par le président d’Alès Agglomération occasionnait cet après-midi de tests au cours de laquelle les chauffeurs ont pris leurs marques. « L’idée première c’est de tester leur synchronisation et comment cet ensemble composé de quatre moteurs va jouer la partition », étayait Jean-Daniel Capelle. S’ils sont d’ordinaire amenés à travailler sur des semi-remorques standard d’environ 16 mètres de long, les conducteurs du groupe devront manier un engin qui en fait plus du double.

Un premier colis de 450 tonnes dès la mi-décembre

« C’est la largeur qui va être la plus contraignante », résumait Laurent Condomines, directeur du pôle industriel et d’innovation de l’entreprise. En effet, conduire une remorque de 6 mètres 40 de large « sachant qu’une route nationale en fait 7 », n’aura rien d’évident. « Mais les chauffeurs se connaissent bien, ils se font confiance », rajoutait Laurent Condomines. Parmi eux, Misael Valdeyron ne boudait pas son plaisir à l’issue de plusieurs tours de piste : « On est plutôt à l’aise. Ce qui est nouveau c’est de devoir se coordonner à trois chauffeurs. »

Assurément, leur entente sera mise à rude épreuve lors des longues nuits qu’ils passeront à acheminer les convois. D’autant que l’excès de vitesse n’est pas au programme, l’engin équipé de moteurs thermiques de la marque Mercedes-Benz atteignant difficilement les 17 km/h. Rassuré par « l’accouplement mécanique et la cinématique de la remorque », le président du groupe Capelle a également apprécié sa puissance et les convertisseurs de couple « qui permettent de travailler à très faible vitesse pour gérer une manœuvre de manière très précise. » La première – et pas des moindres – est prévue du 14 au 18 décembre prochain afin de conduire de Saint-Martin-de-Crau à Cadarache, de gigantesques morceaux (450 tonnes) du futur réacteur ITER (*), projet de réacteur nucléaire de recherche civil à fusion nucléaire.

Corentin Migoule

* International Thermonuclear Experimental Reactor, soit un réacteur thermonucléaire expérimental international.

Les premiers tours de piste de la remorque K-25 :

Corentin Migoule

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