Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 19.06.2021 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 628 fois

NÎMES MÉTROPOLE Franck Proust recentre l’Agglo sur ses compétences

Le président Franck Proust devra encore attendre avant de souffler les bougies pour les 20 ans de l'Agglo (Photo Objectif Gard)

Le nouveau président Les Républicains de Nîmes métropole, Franck Proust, a fixé le cap de sa mandature : privilégier les investissements sur les transports, le développement économique ainsi que la sécurité des biens et des personnes. 

Depuis quelques mois, la politique conduite à l’Agglo renoue avec le clivage Droite/Gauche. Lundi soir, en conseil communautaires, Franck Proust a annoncé la couleur : l'Agglo se concentra désormais sur ses compétences. Exit donc le financement d’évènements sportifs, au grand dam des élus communistes. Le républicain a ainsi taillé dans la subvention allouée à la course cycliste de l’Étoile de Bessèges à qui il a fait sauter quelques rayons : « 110 000€ ont été promis par l’ancienne équipe. Nous n'en débloquerons que 40 000€, expose-t-il. D'ailleurs, j’ai même dit à Julien Plantier, premier adjoint nîmois, que l'on ne pourrait pas financer le Tour de France. »  

Report de l’extension sud de la T1

Cette nouvelle doctrine s'inscrit dans les difficultés financières de la collectivité. Dans son budget 2021, l'Agglo prévoit de baisser les dépenses de 3,5 M€. Le budget investissement en prendra aussi un coup, atteignant péniblement les 60 M€. Il faut donc prioriser les projets. Sur les transports, l’extension sud de la ligne 1 du Tram'bus est repoussée à 2024 (*). Sur la T2, le calendrier est maintenu et la totalité de la phase de l'est nîmois devrait être terminée au second semestre 2022. Une ligne plus concernante qui ambitionne, à terme, de transporter 28 000 voyageurs contre 2 500 sur la T1. 

Si Franck Proust entend faire des économies, il souhaite néanmoins aller au bout de sa vision pour l'est nîmois : « Nous devons créer un parking relais de 300 à 400 places avec des services intégrés pour parcourir le dernier kilomètre, reliant l’arrêt de bus aux entreprises des zones d’activités économiques. Des espaces fonciers existent près de la salle de spectacle Paloma et à Marguerittes. » En parlant du village, l'Agglo met en perspective son projet avec la réouverture de la ligne TER de la Rive droite du Rhône et par conséquent, de la gare marguerittoise. 

Enfin, toujours sur la question des transports, Nîmes métropole a voté une subvention d’équilibre de 11 M€ au budget annexe des transports (contre 10 M€ en 2019) pour compenser « la perte de recette et la baisse du versement transport par les entreprises. » L’élu communiste Vincent Bouget a demandé « une aide exceptionnelle pour les étudiants sur leur abonnement annuel à 160€ » puisque ces derniers, qui travaillent chez eux, n’ont pas utilisé les bus. « C’est à l’étude », a répondu Franck Proust. 

Trouver du foncier pour les entreprises

Sur le développement économique, la collectivité a signé une rallonge de 6 M€ sur Magna Porta, la zone d’activité économique autour de la gare Nîmes-Pont du Gard. « Vous coupez des crédits à des projets utiles socialement comme les transports et vous mettez de l’argent sur un projet encore flou ! », vilipende Vincent Bouget. L’édile républicain justifie l’urgence d'ouvrir Magna Porta : « Aujourd’hui, il manque des terrains pour accueillir des entreprises et donc de créer des emplois. » Georges-Besse, Grézan, Mitra… Ces zones d’activités économique sont presque saturées.

Début 2020, l’Agglo a finalement confié à la SPL Agate la concession d’aménagement pour Magna Porta. Dès 2023, la société publique locale espère pouvoir commercialiser 70 hectares de terrain autour de la gare. Pour ce faire, des études hydrauliques et environnementales sont actuellement en cours. Sur la zone redessanaise de Magna Porta, les achats de terrains se poursuivent. Si l’Agglomération arrive à concrétiser son projet, ce secteur est voué à accueillir le parc à thème cher au président Proust. 

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

(*)L'extension sud de la T1 se compose de deux tanches prévues en 2024 et 2025 et 2025 pour un d'un montant respectif de 5 M€ et 6 M€ 

Coralie Mollaret

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio