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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 06.03.2021 - anthony-maurin - 3 min  - vu 481 fois

FAIT DU SOIR Surfer sur Noé pour mieux se protéger des inondations

Les inondations ont causé beaucoup de dégâts dans le secteur d'Anduze et Valleraugue comme ce pont coupé à Saint André de Majencoules (Photo : SDIS du Gard).

Un repère de la crue de 1988 à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Connaître, comprendre et agir. Tels doivent être les mots à savoir pour anticiper les maux imprévus. Le site Internet Noé est un outil pratique pour mieux protéger les Gardois face aux risques d'inondations. Noé évolue et compte bien toucher un public plus large.

Habitez-vous en zone inondable ? Saurez-vous bien réagir en cas d'inondations ? En tout cas un gros tiers des Gardois réside en zone inondable et plus de 20 % du territoire est classé en zone inondable. " Nous devons lutter et limiter autant que faire se peut les dégâts occasionnés lors de ces événements dramatiques. Il nous faut réduire la vulnérabilité des aménagements urbains en favorisant le développement de techniques alternatives pour lutter contre les îlots de chaleur, l'imperméabilisation et limiter les risques induits les inondations " note la présidente du Département Françoise Laurent-Perrigot.

Vous l'avez compris, ce nouvel outil numérique doit servir à faire en sorte que chacun prenne conscience que le meilleur moyen de sue protéger du risque c'est de bien le connaître. " En septembre dernier, à Anduze où je suis maire mais aussi dans la haute vallée de l'Hérault, les inondations ont coûté 26 millions d'euros et deux vies humaines. Il a plu plus de 600ml en six heures... Mais c'est depuis 2002 que le Département a mis en place une politique volontariste et Noé s'inscrit dans ces plans en s'appuyant sur des données objectives quant à la culture du risque. La mémoire tend à s'estomper au fil du temps qui passe comme le montrent les sondages faits. Ce nouveau site est populaire " avoue Geneviève Blanc.

Martin Delord, conseiller départemental, et Genevieve Blanc, également conseillère départementale et maire d'Anduze, présentent le site Noé (Photo Anthony Maurin).

Adapté au flux mobile, avec contenu assez remarquable tantôt technique tantôt simplifié, alliant visuels, textes et videos, le site Internet Noé recèle de petites pépites assez sympathiques comme le psycho-quizz qui vous dira, en dix questions, si vous êtes un Gardois averti, un Gardois après moi le déluge ou un Gardois nouveau. La ligne éditoriale se veut humoristique voire ludique quand il le faut. Des informations plus mineures sont également disponibles tout comme l'accès à un mur rassemblant toutes les informations qui sont sur les réseaux sociaux afin de mieux renseigner l'usager en temps réel.

Anticiper, se préparer et agir

" Nous avons l'habitude d'être dans le curatif mais avec Noé nous sommes dans le préventif " relève Martin Delord. De son côté, Sabine, qui travaille pour le service Eaux et milieux aquatiques, précise que " Le premier site a été créé en 2006 puis refondu en 2012. Depuis, il porte le nom de Noé. Le site est géré par le Conseil départemental mais nous travaillons en réel partenariat avec plus de 20 institutions. "

Pour Christelle, cheffe de projet, " La refonte de Noé est faite pour avoir un site destiné au grand public, avec un univers graphique qui colle à la nature et à l'eau. La nouvelle ergonomie détaille trois axes... Anticiper, se préparer et agir. "

Les équipes du site ont bien compris les enjeux. Des informations moins pesantes, plus légères non pas dans leur force mais dans leur accès. Par exemple et sur la page d'accueil, vous pouvez indiquer votre adresse et savoir tout ce qu'il faut pour vous préparer au mieux à de possibles inondations. Même vos déplacements en voiture peuvent être concernés car le site vous redirige, si vous le souhaitez en cliquant sur un simple bouton, sur Inforoute30.

Un sondage, commandé par la Département en décembre dernier, a été effectué par l'institut Enov. Sur 1 514 personnes sondées, il ressort que le sentiment du risque inondation diminue au fil du temps. Les informations concernant les données sur les risques inondation en période de crues sont insuffisantes mais la connaissance des mesures et des précautions à prendre dans ces cas augmentent significativement, preuve que le travail de pédagogie devient payant. En parlant de payant, la refonte du site n'a coûté "que" 25 335 euros dont la moitié est prise en charge par l'État.

Anthony Maurin

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