Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.06.2021 - anthony-maurin - 2 min  - vu 528 fois

GARD Un problème de plus pour le secteur du bâtiment

Ghislain Pallier et Christophe Bonnet CNATP et CAPEB (Photo Anthony Maurin).

Ghislain Pallier et Christophe Bonnet CNATP et CAPEB (Photo Anthony Maurin).

La  Chambre nationale de l'artisanat, des travaux publics et paysagistes (CNATP) Gard se mobilise avec la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) Gard pour exiger le report de l'annulation de la suppression du gazole non routier (GNR).

Bon, d'accord, un report d'annulation de suppression... Il n'empêche que le problème est réel et qu'il dure depuis quelques années déjà. Le GNR est un carburant de couleur rouge conçu pour alimenter les moteurs des véhicules non-routiers, principalement dans les secteurs agricoles, forestiers, fluviaux ou les travaux publics. Il a des caractéristiques proches de celles du fioul classique, même si sa composition est légèrement différente. En tout cas, son prix est nettement plus attractif et c'est bien là que réside le problème...

Si rien n'est officiel, la chape de plomb pèse lourd. Ghislain Pallier, président gardois de la CNATP et maire de Sumène, est clair. "Le Gouvernement veut supprimer le GNR pour le remplacer par le gazole. Pour nous, c'est dur ! Par exemple, une pelle mécanique qui fait 100 chevaux consomme entre 10 et 15 litres par heure. Avec cette suppression, nous serions contraints d'acheter le gazole à 1,5 euro au lieu d'1 euro environ actuellement. On perdrait pour cette même pelle mécanique 80 euros par jour qu'il nous faudra répercuter sur les clients."

Pour le chef d'entreprise qui sévit dans les travaux forestiers : "C'est un mouvement national et nous sommes parvenus à repousser la décision du Gouvernement au 1er janvier 2023. Nous allons rester vigilants et nous pouvons dire merci à nos parlementaires qui nous ont écoutés car l'aspect économique a dû jouer."

De son côté, le président gardois de la CAPEB, Christophe Bonnet, lui aussi de Sumène, a la même vision des choses. "Les élus devront nous écouter, nous sommes en période électorale et nous le serons aussi l'année prochaine. Nous demandons la suppression totale de cette idée. On peut mettre une couleur différente pour éviter les vols et les trafics mais nous n'avons aucune alternative..." Et c'est vrai. Même si ces entreprises ont changé leur parc (automobile et mécanique) récemment, il faudrait une nouvelle fois faire d'énormes frais pour renouveler l'ensemble ! Des dépenses inconcevables, surtout après une période de crise suivie de la crise sanitaire.

On tape sur les entrepreneurs qui utilisent ces machines, qui consomment énormément et émettent de lourdes particules, mais qu'entreprend le Gouvernement pour rectifier le tir à la source ? Qui demande aux industriels et aux constructeurs de fabriquer de nouveaux véhicules ? "Nous n'avons aucune alternative, nous aimerions bien trouver des solutions, mais il nous faudra du temps et les moyens de nous adapter. Nous avons déjà pas mal de problèmes donc je ne suis pas sûr que celui-là soit si important que ça", concluent les deux Gardois. Un problème qui touche directement le BTP, mais qui concerne bien plus de monde car 99 % des entreprises du bâtiment ont moins de 20 salariés.

Anthony Maurin

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