Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 16.03.2022 - stephanie-marin - 3 min  - vu 833 fois

BEAUCAIRE Le mouvement social se poursuit à la mairie

Un nouveau préavis de grève a été déposé par le syndicat CGT des territoriaux de Beaucaire. (Photo d'archives : S.Ma/ObjectifGard) - Romain CURA

Le syndicat CGT des Territoriaux de Beaucaire a déposé le lundi 6 mars un préavis de grève pour l'ensemble des agents de la mairie et du CCAS de Beaucaire ainsi que de la piscine intercommunale, lesquels pourront observer un arrêt de travail sur la période du 15 mars au 14 avril 2022.

Le conflit social se poursuit à la mairie de Beaucaire. "Depuis bientôt trois mois, les agents, le syndicat sont mobilisés autour des questions de mal-être au travail", indique la CGT dans un communiqué de presse. Déjà pointées du doigt à la fin du mois de janvier, "le harcèlement moral, le sous-effectif, la faiblesse du taux d’encadrement, le manque de formation initiale et continue", etc., seraient les causes de ce mal-être.

"En trois mois, la seule chose qu’ont obtenu les agents ce sont des paroles, promesses d’achat de véhicules et outils de travail, insiste l'organisation syndicale. Rien sur la concertation avec les agents concernés sur l'organisation du temps de travail, les dispositions à prendre vis-à-vis d'un agent harceleur, le rétablissement des NBI (nouvelle bonification indiciaire, Ndlr) où elles ont été indûment enlevées, la communication du rapport d'évaluation des risques psychosociaux aux agents et la mise en œuvre d'un plan de prévention, la récupération des jours travaillés en trop entre 2015 et 2020, etc."

Ainsi la CGT des territoriaux de Beaucaire a déposé le lundi 6 mars des préavis de grève pour l'ensemble des agents de la mairie et du CCAS de Beaucaire ainsi que de la piscine intercommunale Beaucaire-Tarascon, qui pourront observer un arrêt de travail sur la période du 15 mars au 14 avril 2022. Le maire, Julien Sanchez par l'intermédiaire de son directeur de cabinet, Yoann Gillet, a proposé - dans la limite du délai légal d'ouverture aux négociations - une rencontre le samedi 13 ou le dimanche 14 mars à 13h30 avec une délégation dont le nombre de représentants était restreint à deux personnes.

"C’est ainsi que non content de vouloir à travers sa délibération sur le temps de travail, se réserver la possibilité de faire travailler les agents 7jours/7 et 24h/24, il imagine qu’il pourrait aussi faire de même avec les organisations syndicales représentantes des personnels, conclut la CGT. Monsieur le Maire se moque du droit syndicat, pourtant acquis de haute lutte, comme de sa première chemise. Mais c’est bien des agents dont il se moque en se permettant une telle désinvolture."

À la fin du mois de janvier, une cinquantaine d'agents manifestaient devant la mairie de Beaucaire. (Photo : S.Ma/ObjectifGard) • Romain CURA

Ce à quoi le principal intéressé répond : "Si les représentants syndicaux ne savent pas se rendre disponibles pour évoquer un préavis de grève dont ils sont à l’origine sur deux créneaux proposés, alors même que des agents municipaux travaillent, eux, le samedi et le dimanche et que le maire travaille lui aussi, je considère cela comme un manque de respect de leur part envers leurs collègues travaillant le samedi et le dimanche et envers moi et un refus clair et net de rendez-vous avec moi."

Pour Julien Sanchez, qui aussi réitère les arguments formulés fin du mois de janvier, il s'agirait avec ces préavis de grève, "d'une tentative classique d’intimidation de la CGT en année d’élections politiques (présidentielle, législatives) et syndicales prévues en fin d’année." Il assure de son côté que "des solutions ont été présentées sur certains sujets soulevés et que des problématiques estimées justifiées ont déjà été réglées" avant d'en terminer : "Pour le reste, avec moi, ce n’est pas une grève qui changera quoi que ce soit. Contrairement à certains syndicalistes beaucairois qui semblent aimer semer la haine, je préfère le dialogue à la zizanie. Et, tant que je serai maire, ce n’est pas la CGT qui administrera la ville. Cette époque est révolue."

Stéphanie Marin

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Stéphanie Marin

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