Publié il y a 1 an - Mise à jour le 07.09.2022 - corentin-corger - 3 min  - vu 7872 fois

NÎMES OLYMPIQUE Dimitri Pialat, président des GN91 : "Si notre bâche ne rentre pas, on ne rentre pas"

Un accord a été trouvé entre le président Rani Assaf et les Gladiators (Photo Anthony Maurin)

Au centre, Dimitri Pialat président des Gladiators (Photo Boris Boutet)

Les Gladiators Nîmois 1991, groupe de supporters ultra du Nîmes Olympique, ont décidé de faire leur retour au stade des Costières, samedi contre Bastia à 19h, pour le compte de la 8e journée de Ligue 2. Mais le conflit avec le président Rani Assaf n'est pour autant pas terminé car ce dernier ne souhaite pas voir dans le stade de drapeaux et bâches à l'effigie du groupe. Le président Dimitri Pialat expose la position du groupe. 

Objectif Gard : Vous serez de retour samedi au stade des Costières en tribune Sud, alors qu'en début de saison vous aviez annoncé que c'était le pesage Est ou rien. Pourquoi avez-vous changé d'avis ? 

Dimitri Pialat : Pour deux raisons. Rani Assaf utilise un ton méprisant à notre égard en souhaitant la dissolution des Gladiators. Comme par exemple, quand il dit : "Les 30 personnes qui font un barbecue" pour parler de nous lorsque que l'on regarde les matchs à l'entrée du pesage. C'est pour prouver que l'on existe encore et que l'on ne pourra pas se débarrasser de nous, même à domicile. Notre passion est plus forte et on ira jusqu'au bout. Et puis on ne s'est pas rendu compte, mais c'est la fin des Costières. On a envie de profiter peut-être pour la dernière fois de ce stade. Cela dépendra de comment ça se passe samedi.

Justement, il n'y a plus d'interdictions commerciales qui pèsent sur les membres de votre groupe, mais le président ne souhaite plus voir de bâches des Gladiators dans le stade. Comment réagissez-vous ?

Hier, on a fait l'annonce sur les réseaux sociaux aux alentours de 10h. Une heure après, le référent des supporters, M. Ordonez, m'a appelé en m'informant qu'aucun signe distinctif ne sera autorisé à l'entrée. Cela concerne tout ce qui n'est pas individuel. Un supporter qui rentrera avec un tee-shirt Gladiators, ça ira, mais tous les tambours, drapeaux et bâches sont interdits. Seulement, le club n'a pas le droit. Il y a un règlement instauré par la ligue de football professionnel. M. Assaf va avoir des ennuis à ne pas le respecter.

"On veut avoir un comportement irréprochable"

Que dit ce règlement ? 

Les drapeaux sont autorisés sans, bien sûr, message à caractère insultant ou discriminant. Il n'y a rien de tout ça nous concernant. C'est pareil pour les bâches. Et ce n'est pas notre but d'ailleurs. On a donné des consignes en interne, on veut avoir un comportement irréprochable sans aucune insulte contre le président. Même si on a des reproches à faire à Rani Assaf, ce n'est pas notre but de le faire ressentir samedi. On veut seulement encourager l'équipe.

Comprenez-vous la rancoeur du président après les insultes proférées à son encontre contre Dunkerque en février dernier ? 

La fermeture d'une tribune ça vaut toutes les insultes du monde. À ce moment-là les tensions étaient fortes. On a eu une réaction épidermique sur le moment. Nous, on revendique le droit d'aller en pesage et Rani Assaf de le fermer, chacun a sa vision. C'est le premier à se servir de la loi, mais aussi à l'outrepasser. On veut qu'il parte, mais on ne va pas aller chez lui le kidnapper. Il y a un cadre légal, on le respecte. Il n'a pas le droit de nous interdire d'aller aux Costières. En tant que supporter, quand je vais voir mon équipe, il y a aussi une question d'appartenance par rapport au stade des Costières. Il est dans un sentiment de vengeance et de croisade personnelle.

Du coup, comptez-vous quand même venir avec votre matériel samedi ?

Nous, on a rien à se reprocher, on est dans la légalité. On va voir comment ça se passe à l'entrée. Rani Assaf, depuis le début, est un grand défenseur de la loi mais là il veut se mettre dans l'illégalité. J'ai l'impression que la loi, il ne veut la faire respecter que quand ça l'arrange. C'est sa loi à lui. Il n'a pas le droit de refuser les banderoles. Si notre bâche ne rentre pas, on ne rentre pas. On ne voit aucune raison de nous refuser l'entrée. Je vais reprendre une phrase de M. Assaf : j'espère que la loi sera respectée.

Propos recueillis par Corentin Corger

Corentin Corger

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