Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 13.04.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 1066 fois

ALÈS Vaccination : le gouvernement remet du braquet, l'accélération profite au sous-préfet

Jean Rampon reçoit la première dose du vaccin AstraZeneca ce mardi 13 avril. (Photo Corentin Migoule)

Sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, âgé de 56 ans, Jean Rampon a reçu sa première injection du vaccin AstraZeneca ce mardi matin à la pharmacie Praden. Le représentant  de l'État a notamment profité de l'accélération de la campagne vaccinale et de son élargissement à tous les Français de plus de 55 ans depuis le début de la semaine.

Il l'avait promis, c'est désormais chose faîte. Depuis plusieurs semaines, entre deux piqures de rappel visant à marteler les bonnes manières aux Alésiens face à la troisième flambée épidémique, Jean-Rampon n'avait cessé de pilonner le même message : "La vaccination est la seule solution. Quand ce sera mon tour, je me ferai piquer avec le premier vaccin qu'on me proposera !"

Ce mardi matin, le sous-préfet de l'arrondissement d'Alès a joint les actes à la parole en se rendant à la pharmacie Agnès Praden, située dans la galerie marchande de l'Intermarché Les Allemandes. Au sein du cabinet de télémédecine flambant neuf de l'officine, le représentant de l'État a reçu sa première dose du vaccin AstraZeneca injectée par Marie-Cécile Lacour, docteur en pharmacie et bras droit d'Agnès Praden.

"Je n'ai même pas senti l'aiguille", a notamment indiqué un Jean Rampon détendu qui, né en avril 1965, est entré dans sa 57e année et a donc légitimement pu prétendre à la vaccination. En effet, depuis 48 heures, celle-ci s'est élargie à tous les Français âgés de 55 ans et plus, sans conditions. Avant ça, le sous-préfet d'Alès s'est chargé de répondre à une série de questions visant à s'assurer que ce dernier ne présentait ni comorbidité, ni allergie, et n'avait fait pas l'objet d'un test PCR positif à la covid sur les trois derniers mois, entre autres.

"Comme monsieur tout le monde"

Interrogé quant au choix de la pharmacie Praden à qui il a offert une certaine visibilité à travers cette séquence ouverte à la presse (notre vidéo), Jean Rampon ne s'est pas débiné : "Madame Praden a été réglo depuis le début de la pandémie en mettant à disposition des masques à une période où il en manquait cruellement. Au moment d'ouvrir un centre de dépistage, quand d'autres ont fait le choix de se précipiter, elle a fait en sorte d'attendre sagement les autorisations. C'est un partenariat qui fonctionne bien. Il y a eu quelques désistements et j'ai saisi l'occasion !"

Si les plus de 55 ans pourront bientôt se faire vacciner avec le vaccin Johnson et Johnson, Jean Rampon a reçu une injection du controversé AstraZeneca qui, après quelques cas de thromboses et une suppression du marché français pendant quelques jours, est bel et bien de retour sous une nouvelle appellation : le Vaxzevria. Le sous-préfet d'Alès, qui fait partie des 130 000 Gardois ayant reçu au moins une dose vaccinale, se verra administrer sa deuxième injection dans douze semaines, au début de l'été, "comme monsieur tout le monde."

Corentin Migoule

Plus vite. Si la campagne vaccinale semble s'accélérer, d'aucuns pourraient considérer fort justement que ça ne va pas assez vite. Depuis le début du mois de mars, la pharmacie Agnès Praden n'a vacciné "que 46 personnes" alors qu'avec dix agents qualifiés sur place, "on pourrait vacciner entre 80 et 100 personnes par jour", prévient la gérante, confrontée au problème de livraison des doses. Seulement 5 flacons lui ont été distribués depuis le début du mois dernier, alors qu'un flacon de Johnson et Johnson devrait arriver la semaine prochaine. "Olivier Véran, notre ministre de la Santé, a dit à tous les pharmaciens que la tendance allait s'inverser. D'après lui, bientôt il y aura trop de doses par rapport au nombre de vaccinateurs. J'attends de voir ça", se réjouit Agnès Praden.

Corentin Migoule

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