Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.01.2022 - abdel-samari - 8 min  - vu 3682 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Le come-back des Galeries Lafayette ! La semaine s’est terminée en beauté pour le maire de Nîmes. Jean-Paul Fournier et l'un de ses proches collaborateurs ont déjeuné avec le patron de la Socri-Reim, Nicolas Chambon, dans un restaurant montpelliérain. Une invitation à l’initiative du propriétaire de la Coupole qui a tenu une nouvelle fois à soumettre au maire son projet de modernisation du centre commercial nîmois. Il y a quelques mois, la Socri avait présenté un projet à dix millions d’euros. Il comprenait notamment l’achat des halles et l’installation d’un escalator en plein cœur du marché, histoire de faciliter l’accessibilité aux différents niveaux. Refus catégorique de la municipalité qui, attachée aux traditions, craignait de dénaturer ce que les Nîmois surnomment "le ventre de la ville". Le maire s'inquiétait surtout d'une levée de bouclier des étaliers. Sauf que cette fois, Nicolas Chambon a été plus convaincant… Sous l’œil attentif du président de Nîmes Métropole, Franck Proust - également convié au repas - la Socri-Reim a avancé un argument de taille : l'arrivée des Galeries Lafayette ! Une prestigieuse enseigne que la mairie rêve de faire venir depuis des années, sans succès, faute de place. Comment serait-ce désormais possible ? La Socri-Reim qui possède déjà les Galeries Lafayette de Béziers est en passe de récupérer celles d’Avignon. Elle assure avoir le pouvoir d’en ouvrir de nouvelles, dont une à Nîmes, si et seulement si la Ville réalise quelques travaux, notamment la réfection de certaines rues du centre-ville. Il y a un peu de bluff là-dedans... En réalité, la Socri-Reim oublie de dire que le deal pour le rachat de l'enseigne de grandes marques d'Avignon prévoyait déjà dans la corbeille de la mariée, la future installation à Nîmes. À travers ce dossier de la Coupole, c'est aussi la stratégie politique pour 2026 qui est en jeu. Mobilisé depuis des mois sur ce sujet, le premier adjoint de la Ville, Julien Plantier, n'a pas été convié au déjeuner. Il n’en a même pas été informé ! C’est pourtant lui qui, en coulisse, a tout négocié avec Socri-Reim. Jean-Paul Fournier a fait savoir qu'il prendrait le temps de la réflexion pour le projet de modernisation de la Coupole. À se demander si, en revanche, il n’a pas terminé sa réflexion concernant son successeur…

Le Pont du Gard fait sa révolution. Alors qu'il a subi de plein fouet la crise sanitaire, accepté depuis des années des diminutions de subventions du Département, l'Établissement public de coopération culturelle (EPCC) du Pont du Gard ne se laisse pas abattre. Au contraire, il aborde 2022 avec une réelle ambition. D'abord, en lançant de nombreux chantiers au sein de son musée, de sa ludothèque ou de ses carrières. Objectif : fêter dignement le 40e anniversaire de l'inscription à l’Unesco en 2025. 10 millions d'euros, c'est le montant de l'investissement en faisant appel à la région Occitanie, à l'Europe et l'État. Mais aussi en empruntant. La bonne santé financière de la collectivité devrait favoriser l'accompagnement de partenaires financiers. Autre enjeu à partir de 2022 : redéfinir la politique tarifaire. L'EPCC veut encourager l'accès libre au Pont du Gard et la réappropriation du site mondialement connu par les Gardois, mais aussi par les touristes. L'une des pistes envisagées est la gratuité d'accès à tout le site en contrepartie du paiement d'une place de parking, une seule fois dans l'année. Pour convaincre les visiteurs de revenir (et ainsi rentabiliser leur paiement d'une place de parking), la direction du Pont du Gard a un plan : redonner toute sa place à la culture. En renforçant son partenariat avec la Cité des sciences à Paris, Paloma à Nîmes, et en encourageant des artistes de tous les univers à venir exposer ou à se produire devant l'enceinte romaine. Chapeau.

Laurent Burgoa invite enfin le maire de Nîmes au resto ! Un autre repas a marqué la semaine de Jean-Paul Fournier. Ce lundi, le maire de Nîmes a mangé avec une vieille connaissance : le sénateur Les Républicains Laurent Burgoa. Depuis plusieurs semaines, l'entourage du maire s'émeut des relations quasi inexistantes entre le parlementaire et son mentor. Lundi, les deux élus de la Droite nîmoise se sont donc retrouvés au Mas, près de la Chambre d'agriculture. Une pause déjeuner au cours de laquelle les deux hommes se sont rappelés de bons souvenirs, entre fois gras et tête de veau.

Les fayots de l’Agglo ! Cette semaine, la politique locale a été marquée par l’arrivée de plusieurs maires dans le groupe du président de Nîmes métropole, Franck Proust. Ce ne sont pas les seuls à brosser l'exécutif communautaire dans le sens du poil. Aujourd’hui, bon nombre d'élus veulent faire la paix avec celui qui détient le porte-monnaie communautaire et qui pourrait aussi se chercher bientôt un nouveau vice-président (VP). En cas d’élection de Frédéric Touzellier aux législatives, un poste de « VP » - comme on dit dans le milieu - se libérera. « On en voit certains être de plus en plus gentil », balance un maire qui poursuit : « Comme le maire de Milhaud qui, en conférence des maires ce vendredi, a dit tout le bien qu’il pensait de Jean-Paul Fournier et du Musée de la romanité ». Il n’y a pas d’âge pour fayoter... 

Bâbord ou tribord pour Arnaud Bord ? C'est la question qui obsède un certain nombre de partenaires de Gauche. Actuellement, le dépôt des candidatures pour les élections législatives est ouvert au Parti socialiste (PS). Quid de la position du nouveau patron du PS 30, Arnaud Bord ? Dans l’émission Bonsoir le Gardl'élu d’opposition de la ville d’Alès avait précisé qu'il regardait avec gourmandise la 4e circonscription. Un territoire électoral qui regroupe une partie de la ville d’Alès et le canton de Rousson, sur lequel il s’est présenté aux Départementales comme suppléant. Sauf que, selon nos informations, la 5e circonscription aurait aussi ses faveurs. Composé là-aussi d'une partie d'Alès, le PS y est mieux implanté. Alors la 4e ou la 5e pour Arnaud Bord ? Réponse le 26 janvier, date de clôture du dépôt des candidatures.

Et revoilà Jo Menut ! Comment ça, vous ne vous souvenez pas de Jo Menut ? Les communistes nîmois, si ! Directrice d’école, Jo Menut était numéro 2 de la liste Nîmes citoyenne à Gauche lors des municipales en 2020. À l’époque, le leader Vincent Bouget faisait croire à un tandem homme-femme, sachant pertinemment qu’en cas de victoire, un seul aurait pris le fauteuil de maire. Disparue des radars, Jo Menut revient dans le jeu politique... Mais pas forcément où on l'attendait puisqu'elle vient d'être désignée comme chef de file France insoumise pour les législatives sur la 1e circonscription. Ce sont les "cocos" qui vont être contents puisque sur cette circonscription, ils ont prévu d'investir leur binôme « chef de file » : Christian Bastid, élu départemental, et Chantal Milesi, ex-candidate sur le canton de Beaucaire en 2015. Les retrouvailles vont être chaleureuses. 

Combat de coq à Clarensac ! Rien ne va plus entre le maire de Clarensac, Patrick Gervais, et sa première adjointe, Hélène Le Coq. Le premier magistrat aurait, depuis plusieurs mois, quelques soucis relationnels avec sa colistière. Selon nos informations, Patrick Gervais réfléchirait à lui retirer ses délégations par arrêté et à la démettre de sa fonction de première adjointe lors du conseil municipal, jeudi prochain. Seul problème : Hélène Le Coq représente Clarensac à Nîmes Métropole. Membre du bureau, elle détient aussi une délégation : « Relation aux usagers » que lui avait confié le président Franck Proust. Sans démission de sa part, il est presque impossible de l’évincer de l’Agglo. Franck Proust pourrait seulement lui retirer, à son tour, sa délégation communautaire.

Christophe Lefèvre règle ses comptes ! Ancien militant du Rassemblement national (RN), Christophe Lefèvre a rejoint le mouvement d'Éric Zemmour et en a profité pour répondre à son ancien camarade Yoann Gillet qui avait critiqué ce départ. Christophe Lefèvre rétorque : "Je n’ai jamais échangé avec lui pour une investiture spécifique sur la 2e circonscription. Tout juste lui ai-je proposé ma candidature, quelle que soit la circonscription, pour l’aider dans sa vaine recherche. Par ailleurs, dois-je lui rappeler que Nicolas Meizonnet ne souhaitait absolument pas devenir député à la suite de l’élection de Gilbert Collard à l’Europe ? Il voulait même quitter le RN lorsqu’il était en charge de la fédération RN du Gard ? " Un beau début de campagne du côté des "nationalistes".

Le Monsieur 100 000 volts de Macron. Spécialiste des questions d’énergie, rapporteur de la loi énergie-climat, président du Conseil supérieur de l’énergie et même, dans une vie antérieure, passé par le groupe NRJ, le député de la 3e circonscription Anthony Cellier était donc l’homme de la situation pour devenir le "Monsieur énergie" du pas encore tout à fait candidat Emmanuel Macron. Selon nos informations, le Bagnolais va s’occuper de la partie énergétique du programme d’Emmanuel Macron et ira prochainement à la rencontre des acteurs de la filière pour y contribuer.

La crème de la CREM. Ça s’organise aussi en local autour du candidat putatif à sa propre succession Emmanuel Macron. Ainsi, des Comités pour la réélection d’Emmanuel Macron, ce qui donne le sémillant acronyme CREM, sont en train de se monter pour regrouper des élus souhaitant la réélection du président sortant. Dans le Gard rhodanien, le fief des Macronistes gardois, le CREM est monté depuis la rentrée de janvier. Les deux premiers noms sont, sans surprise, le président de l’Agglo du Gard rhodanien Jean-Christian Rey et le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet. D’autres élus suivront, « et il y aura peut-être quelques petites surprises », glisse une source bien informée.

Une date exceptionnelle aux arènes le 11 juillet 2022. Pourvu que le covid nous laisse tranquille quand l'été pointera le bout de son nez. Car la date que les organisateurs du Festival de Nîmes sont en train de négocier est tout simplement exceptionnelle. 10 ans presque jour pour jour après leur concert mythique à Nîmes, le 10 juillet 2012, Radiohead version 2022 pourrait être de retour dans la capitale du Gard. Les deux leaders de l'ex-groupe britannique, Thom Yorke et Jonny Greenwood, sont en passe de fouler une nouvelle fois l'enceinte romaine où - de leurs propres aveux - ils y ont vécu les meilleurs moments de leurs précédentes tournées. On croise les doigts !

Paco Aguado au Printemps des Aficionados. La 15e édition du Printemps des jeunes aficionados à Nîmes a déjà un joli casting. En effet, le talentueux Paco Aguado, journaliste et aficionado madrilène, devrait être présent à Nîmes et proposer une conférence autour du prestige culturel taurin. Il sera également à la boutique L'Itinéraire, non loin des arènes pour dédicacer son dernier ouvrage "Joselito El Gallo, El Rey de los Toreros."

Retour de l'émission « Bonsoir le Gard ». C’est reparti ! Demain, lundi 24 janvier 2022 et chaque soir de la semaine à 18 heures 30 sur FacebookTwitter et, bien entendu, sur Objectif Gard, ne manquez pas votre émission d'informations en direct. Une heure pendant laquelle on vous promet de l’actualité, des interviews, des débats, des analyses de nos sociétaires, mais aussi des sourires. Il y aura évidemment quelques surprises… De nouveaux sociétaires rejoignent l'aventure de Bonsoir le Gard : Julien Deveze, l'ancien directeur de cabinet à Nîmes Métropole d'Yvan Lachaud ; l’élue d'opposition communiste Sylvette Fayet ou encore Adelin Privat qui soutient le candidat à la présidentielle Éric Zemmour. Pour le retour de l'émission, ce lundi, c'est Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, qui répondra à toutes nos questions. Pour le reste de la semaine, le casting est pas mal non plus : le député Philippe Berta, le conseiller départemental Vincent Bouget, l'élue à la Ville Véronique Gardeur-Bancel ou encore le sénateur Laurent Burgoa. À demain soir, 18 heures 30 !

En attendant, voici la bande-annonce : 

La rédaction

Abdel Samari

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