Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 21.11.2021 - abdel-samari - 7 min  - vu 3001 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Larmes de crocodiles. L'émotion de Jean-Paul Fournier en ce samedi d'automne au pied de la Maison Carrée devant plusieurs centaines de supporters est celle d’un maire impuissant, désarmé, face aux relations orageuses entre des supporters et le président du club de foot de sa ville. Comme si finalement, ce samedi, il avait pris conscience de son erreur d'avoir fait confiance à Rani Assaf. Cet ex-directeur de Free, reconverti en jeune président de football, ne fait pas de sentiment dans son entreprise de construction. Certains diraient même de destruction. Mais revenons à la construction car il s'agit-là probablement du seul problème, et peut-être aussi de la solution pour sortir Nîmes Olympique par le haut, avec ou sans Rani Assaf. C'est quand même la mairie de Nîmes qui a choisi de lui vendre le stade des Costières. C'est toujours elle qui a accepté d'accompagner le projet de construction du nouveau stade. Un projet entièrement financé par le dirigeant du club, à quelques fouilles près. Et c'est parce qu'elle a accepté tout cela qu'elle se retrouve aujourd'hui quelque peu piégée et bénéficie d'assez peu de solutions pour s’en sortir. Depuis plusieurs semaines, Jean-Paul Fournier et son premier adjoint, Julien Plantier, qui ont décidé de reprendre le dossier à zéro, ont demandé aux services techniques de travailler d'arrache-pied pour trouver des leviers de pressions. Et il y en a. D'abord, une révision du permis de construire est à l'étude pour contraindre Rani Assaf à intégrer dans son projet des logements sociaux. Ensuite, il serait question de lui imposer de mettre deux places de parking au lieu d'une par logement. Il va falloir trouver du m2 en plus... Enfin, si Rani Assaf veut s'éviter des contraintes trop lourdes liées à la RT 2020 entrée en vigueur le 31 juillet dernier, le permis de construire du stade définitif doit être signé avant le 31 décembre 2021. En effet, certaines applications effectives au 1er janvier 2022 vont imposer l’optimisation de la conception énergétique des bâtiments, la limitation de la consommation d’énergie, la limitation de l’impact sur le changement climatique en particulier des composants du bâtiment, la limitation des situations d’inconfort durant les canicules. Nîmes est donc particulièrement concernée. Et Rani Assaf n’a pas du tout, mais alors pas du tout envie de repenser tout son projet même s'il se targuait d'en faire in fine un ensemble dans un éco-quartier. Reste enfin une dernière cartouche qui pourrait changer définitivement la donne et redonner le sourire aux supporters. Deux acteurs sont particulièrement intéressés pour reprendre le club. L'homme d'affaires parisien, Michel Parmentier, propriétaire d'une grosse vingtaine de franchises de McDonald's en Île-de-France. Son profil aurait toujours les faveurs de la ville de Nîmes et les contacts n'ont pas cessé depuis mai dernier. Et un deuxième homme bien connu dans la cité des Antonin, David Tebib, qui n’est autre que le président de l’USAM. Le chef d'entreprise, présent à la manifestation ce samedi, s'est entretenu avec Jean-Paul Fournier et serait prêt à reprendre les rênes avec un consortium d'entreprises locales, dont Bastide Médical, le sponsor actuel du Nîmes Olympique. Autant de solutions qui pourraient laisser Rani complètement free.

Place du grand homme. "Le décès de Jean-Louis Poujol a suscité une profonde émotion parmi nombre de concitoyens". C'est par ces mots que la députée Françoise Dumas a démarré son courrier à l'attention du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, lui demandant lors du prochain conseil municipal de bien vouloir dénommer une place ou une rue de la ville en hommage au pasteur, "synonyme de générosité et de don de soi, dans la mémoire collective de nos concitoyens." La réponse du maire de Nîmes a été immédiate. Il fait part lui aussi de son émotion, dit "accueillir la proposition avec enthousiasme" et s'engage "lorsque la situation le permettra de dénommer un lieu symbolique à la mémoire de Jean-Louis Poujol." Quand les politiques font preuve d'une harmonie sincère et bienveillante, rien à dire, mais plutôt à faire : applaudir des deux mains.

Roustan et Rivenq snobés. Il y a de l'eau dans le gaz entre les Nîmois et les Alésiens de la fédération Les Républicains. Jeudi dernier, au petit Parnasse, à l'occasion de la venue de Michel Barnier, l’un des candidats de la Droite pour la primaire interne en vue de la présidentielle, le maire d'Alès, Max Roustan, et le président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq, également président de la fédération gardoise, ont appris qu'ils n'étaient pas invités à prendre la parole lors de la réunion publique. Selon des élus présents dans la salle, les deux hommes forts d'Alès ont piqué une grosse colère. Vexé, Christophe Rivenq a même préféré s'éclipser avant les discours pour retourner sur son territoire, une terre qui lui marque un peu plus de respect.

Le Département prend le taureau par les cornes. La nouvelle ne fait pas que des heureux mais après plusieurs années, le département du Gard a décidé de ne pas investir les allées du Salon de l'agriculture qui se déroulera du 26 février au 6 mars prochain, à la Porte de Versailles à Paris. "En 2022, l'idée est de recentrer nos efforts sur une communication départementale afin d'accompagner les agriculteurs locaux", explique un élu. La présidente, Françoise Laurent-Perrigot, préfère, après une année compliquée pour les agriculteurs gardois avec le gel et les intempéries, concentrer ses efforts au plus près des besoins. Que tout le monde se rassure, la région Occitanie a bien l'intention de s'y rendre. Il restera bien une petite place pour le département du Gard ?

La tournée de la présidente. Pas de salon de l'agriculture pour le Département, mais une présidente, Françoise Laurent-Perrigot, qui a retrouvé ses clés de voiture. En une semaine, elle aura fait plus de kilomètres qu’en un an de mandat. Après avoir pris le train direction Paris pour participer à la 103e édition du congrès des maires, la patronne du Gard a rencontré pendant quelques minutes la maire de Paris, Anne Hidalgo, également candidate à la présidentielle. Elle a ensuite pris la direction du Sénat, invitée par les sénateurs Laurent Burgoa, Vivette Lopez et Denis Bouad. De retour dans le Gard, elle était présente à l’inauguration du salon Miam ce vendredi. À ce rythme, elle pourrait écrire la tribune libre d’Objectif Gard le magazine très prochainement… Et allez, soyons fous, participer à une émission de Bonsoir le Gard avant Noël. Chiche ?

Les feux sont au vert pour Frédéric Touzellier. Le maire Les Républicains de Générac devrait être investi sans encombre aux élections législatives. L'élu d'opposition originaire du Grau-du-Roi, Alain Guy, ayant retiré sa candidature sur la deuxième circonscription. Le secrétaire départemental, Franck Proust, présentera mercredi à Paris la liste des candidats (relire ici). Si la voie est livre pour Frédéric Touzellier, l'édile devra se retrousser les manches pour déboulonner le député Rassemblement national sortant, Nicolas Meizonnet.

Valérie Rouverand suppléante de Philippe Berta ? Il ne l'a pas encore annoncé officiellement, mais cela ne fait guère de doute : le député Modem Philippe Berta sera candidat à sa réélection en juin prochain. Pour affronter son ancien attaché parlementaire, François Courdil, aujourd'hui adjoint au maire de Nîmes, Philippe Berta aura besoin d'un ancrage local, lui qui n'a pas brillé par sa présence sur le territoire ces dernières années... Pour cela, la députée Françoise Dumas lui a soufflé une idée. Comme quoi tout arrive ! Proposer à Valérie Rouverand, la co-référente En Marche, de devenir sa suppléante. Et ça se tient. Rien ne dit que Philippe Berta ne bénéficiera pas d'un poste de secrétaire d'État ou de ministre en cas de nouvelle victoire d'Emmanuel Macron. Si ce n'était pas le cas, la Nîmoise pourrait toujours relayer les actions du député localement. C'est ce qui s’appelle faire d’une pierre deux coups.

Match retour ? Elles ont beau avoir rendu leur verdict il y a bientôt 15 jours, avec la réélection d’Éric Giraudier, les élections de la CCI Gard ne sont peut-être pas tout à fait terminées. D’après nos informations, Philippe Broche, défait d’une centaine de voix, réfléchirait à déposer un recours. En cause d’après l’équipe de Broche : un certain nombre de votants potentiels, notamment sur les territoires alésien et bagnolais, n’auraient pas reçu leur matériel de vote. D’autres griefs seraient également soulevés par l’équipe perdante. Si recours il y a, il pourrait être déposé dans les prochains jours.

KFC face au lycée Daudet. Alors que la ville de Nîmes était défavorable à l’implantation d’un restaurant rapide dans un local vide face au lycée Daudet, il semblerait que les services aient changé d'avis. L'attractivité économique du territoire n'a pas de prix... Depuis quelques jours, une inscription de permis de construire fait état de l'entreprise Hugorest dont le siège social est basé à Poulx. En cherchant un peu, il s’agit de KFC. C’est vrai qu’un fast-food sur le Victor Hugo, ça manquait !

Elie Semoun chercherait-il une résidence dans le Gard ? À en croire son compte Instagram, le comique français en spectacle hier soir à La Grand'Combe semble être tombé amoureux de notre territoire. Après avoir déjeuné sur la place Auguste Mallet à Bagnols vendredi midi, Élie Semoun a publié une photo de l’hôtel de ville avec la légende « La France est belle ». Comme quoi, il a vraiment de l’humour. On plaisante ! N’empêche que c’est un joli coup de pub pour la troisième ville du Gard. Le soir, c'est à Nîmes que le comédien a été aperçu avant de rejoindre la cité cévenole de La Grand'Combe. Alors Elie Semoun va-t-il s’installer dans le coin ? Pour trouver son bonheur, il ne lui reste plus qu'à faire les petites annonces.

Dutronc père et fils dans les arènes. L'annonce sera faite demain lundi officiellement, mais selon nos informations, le Festival de Nîmes tient une superbe 20e date pour son 25e anniversaire avec le concert le 12 juillet 2022 de Jacques et Thomas Dutronc. Père et fils font le pari, l'an prochain, de partir ensemble sur les routes de France et de se produire sur scène. L'occasion de rejouer les tubes du papa et du fiston devant un public nostalgique et heureux d'assister à un concert historique. La ville de Nîmes n'a pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin. Toujours selon nos informations, il reste encore quelques dates à compléter pour arriver à 25 concerts pour les 25 ans du festival. Et comme annoncé précédemment ici-même, Stromaé devrait bien être dans les arènes de Nîmes l'été prochain...

Camille Lellouche tête d'affiche du Téléthon nîmois. La capitale du Gard a été retenue parmi huit villes ambassadrices au niveau national pour participer à la 35e édition du Téléthon, les 3 et 4 décembre prochains. Les initiales de chaque ville formeront le mot T.E.L.E.T.H.O.N. La ville de Nîmes mettra donc à l'honneur la huitième lettre N. Elle bénéficiera aussi d'un joli coup de projecteur de France Télévisions qui sera en direct de Nîmes pendant deux jours. Point d'orgue de la manifestation, le samedi 4 décembre à 18 heures, dans le cadre du lancement des animations de Noël, la compagnie le Cercle de Feu proposera un spectacle sur mesure aux pieds de l’amphithéâtre romain. Dans les arches des Arènes, Dj CED M se lancera le défi de mixer pendant trente heures en live. Enfin, c'est l'artiste que tout le monde s'arrache, Camille Lellouche qui fera l’honneur de sa présence pour lancer les festivités. Nîmes capitale du Gard et du Téléthon 2021 !

La rédaction

Abdel Samari

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