Brigitte Olivès, une quadragénaire qui vit à Uchaud, est une immense fan de Jean-Louis Aubert, le chanteur des Insus (ex Téléphone). Sa passion pour cet artiste, ses envies de le rencontrer le plus souvent possible l’ont amusée et l’Uchaudoise a attrapé le virus. Désormais, dès qu’elle croise une célébrité, elle se prend en photo avec et vit, au passage, des moments inattendus.

Si cette passion pour les stars est arrivée sur le tard, Brigitte l’avait dans le sang depuis bien longtemps. A l’âge de 15 ans, alors qu’un incendie se déclare sur Vergèze, la famille de l’adolescente est priée de quitter sa villa dans la pinède pendant quelques heures, le temps que le feu soit maîtrisé. En vitesse, Brigitte fait sa valise : « Quand je suis sortie de chez moi, ma mère m’a regardée avec de grands yeux : j’étais toujours en chausson et pyjama mais dans ma valise j’avais toutes les cassettes, les posters et les souvenirs de Jean-Louis Aubert ! »

Un an plus tard, début août 1985, Brigitte réalise son rêve et assiste au concert de son idole dans les arènes de Nîmes : « J’étais devant, c’était top ! ». Depuis, entre Jean-Louis Aubert et Brigitte, au fil des années, des tournées, des soirées passées à l’attendre au pied de son hôtel, c’est presque une vieille amitié qui s’est nouée : « Quand il me voit, il me reconnait. Il m’a invitée à déjeuner avec son équipe technique. J’ai une guitare signée à son nom. Je lui ai même demandé d’être le parrain de mon fils, mais il m’a dit qu’il ne pouvait pas », sourit Brigitte.

Matthieu Chedid, Dany Boon, Michel Drucker sont à son palmarès…

La quadragénaire ne manque pas de culot et aborde les vedettes avec un naturel déconcertant : « J’essaie de ne jamais les déranger. Parfois, c’est moi qui les conseille. Je voulais une photo avec Charlotte de Turckheim mais il y avait beaucoup de monde. Si elle avait accepté, pas mal de personnes m’auraient imitée. Je lui ai proposé qu’on la fasse plus loin ».

Mais la vie de chasseur de photo n’est pas toujours simple : elle demande des heures d’attente par tous les temps pour un cliché qui ne durera que quelques secondes. Et parfois, l’artiste ne s’arrête pas… « Je suis allée voir le chanteur M en concert à l’Arena de Montpellier. J’ai attendu quatre heures dans le froid et son bus a filé », se souvient-elle. Mais Brigitte n’est pas du genre à abandonner. Elle veut sa photo avec Matthieu Chedid, elle l’aura. « L’été suivant, poursuit-elle, il donnait un concert à Arles avec sa famille. Après le show, quand il est sorti, je lui ai dit ‘alors toi, j’ai deux mots à te dire’. Je l’ai grondé en lui racontant les heures d’attente à Montpellier ». Pour se faire pardonner, le chanteur l’invite à un vernissage et accepte de tourner une petite vidéo pour souhaiter l’anniversaire de Jean-Luc, le mari de Brigitte. Sympa.

« I Love you Matthew »

Les anecdotes, Brigitte en a une avec quasiment toutes les personnalités qu’elle a croisées. Michel Drucker à qui elle dit qu’ils font l’un et l’autre quasiment la même chose : « on rencontre les stars tous les deux ». Le chanteur de Muse, Matthew Bellamy, à qui elle a prononcé les premiers mots d’anglais qui lui venaient « I love you Matthew » et qui, amusé, accepte de prendre la pose. S’il y en a un qui n’est pas jaloux, c’est Jean-Luc, le mari de Brigitte, qui l’accompagne dans tous ses déplacements : « il faut bien quelqu’un pour les faire toutes ces photos », sourit-elle. Mais rassurez-vous, la plus grande star à ses yeux reste son mari.

Tony Duret