FAIT DU JOUR Les dix qui feront 2021 dans le Gard
Après une année 2020 éprouvante pour tout le monde, une nouvelle année s’ouvre avec de nouveaux enjeux. Qu’ils soient politiques, sportifs, culturels ou encore économiques, ces dossiers seront portés ou impulsés par des Gardoises et des Gardois, certains dans la lumière, d’autres moins. Ces Gardois ont toutefois un point commun : ils compteront cette année. Tour d’horizon.
Politique
Françoise Laurent-Perrigot. Première femme élue à la tête du Conseil départemental du Gard fin novembre après avoir été la première femme élue au sein de cette assemblée il y a quarante ans, l’expérimentée élue du Parti socialiste a signé des débuts discrets à la tête du Département. À 70 ans, Françoise Laurent-Perrigot le sait, si elle a été choisie par sa famille politique pour succéder au nouveau sénateur Denis Bouad, c’est entre autres car elle est consensuelle, y compris avec la Droite, et aussi parce que, comme elle nous le disait en octobre dernier, « (sa) carrière politique est dernière (elle). » De quoi la placer au-dessus de la mêlée. Quant à son expérience, elle est utile pour gérer les dossiers du Département, comme les collèges, le RSA, les routes ou encore le déploiement du Très haut débit. C’est d’ailleurs elle qui portait ce dernier dossier, d’un budget de près de 200 millions d’euros tout de même, au cours de ce mandat. Reste maintenant à savoir si Françoise Laurent-Perrigot sera candidate à sa propre succession en juin prochain. À la base, il ne devait s’agir que d’un intérim mais, pour celle qui devrait être candidate une nouvelle fois sur le canton de Quissac, l’appétit pourrait venir en mangeant. Surtout si entre-temps personne n'est en mesure de briguer également le poste qui se dégage à Gauche… Une chose est sûre, il faudra compter sur elle en 2021.
Christophe Rivenq. À 54 ans, l’ancien directeur général des services de la mairie d’Alès a eu le temps d’apprendre aux côtés de son mentor, l’indéboulonnable maire d’Alès, Max Roustan (Les Républicains). Ensemble, les deux hommes forment un tandem de choc depuis bientôt trente ans, le premier édile ayant trouvé en son cadet un digne successeur. Militant du RPR dès le début des années 80, le quinquagénaire succédait (déjà) à Max Roustan en 2018 à la tête du parti Les Républicains du Gard. L’année suivante, le binôme lançait sa campagne pour les élections municipales de mars 2020 en jouant cartes sur table : en cas de nouvelle élection, Max Roustan resterait maire « encore quelques temps, au moins trois ans ou plus, avant de laisser la main. » Pour l’instant, le plan du duo se déroule sans accroc et la passation de pouvoir prévisible s’est véritablement enclenchée en 2020. Devenu président d’Alès Agglomération en juillet dernier, Christophe Rivenq a aussi pris la succession de son aîné à la tête du Pôle métropolitain Nîmes-Alès en septembre. En 2021, la relève assumée de Max Roustan prendra peut-être encore plus d’épaisseur, jouant à n’en pas douter un rôle prépondérant lors des élections régionales en juin prochain. « J’ai de plus en plus de personnes et d’élus qui me disent qu’il va falloir que j’y aille, donc je réfléchis à ça, même si ce n’est pas une envie », prévenait Christophe Rivenq le mois dernier. S’il se plaît à marteler que « le temps d’Alès Agglomération est arrivé », il pourrait bien en être de même pour son président en 2021.
Nicolas Meizonnet. Député de la 2e circonscription du Gard, Nicolas Meizonnet (Rassemblement national) a découvert l’Assemblée nationale en 2020, suite à la démission de Gilbert Collard. Le Vauverdois avait fait ses armes en tant que conseiller municipal d’opposition dès 2014 avant d’être élu conseiller départemental en 2015 en battant le président sortant du Département, Jean Denat. En 2021, Nicolas Meizonnet pourrait bien être encore dans la lumière. Comme député d’une part, mais aussi potentiellement à l’occasion de l’élection départementale qui doit se tenir courant juin. En 2015, le Rassemblement national avait recueilli le plus de voix (41,89%) au second tour mais n’avait obtenu que 4 des 46 sièges en jeu. Après des élections municipales décevantes, le parti aura d’importantes ambitions pour ce scrutin. Avec Nicolas Meizonnet en chef de file ? « Nous l’avons vu en 2015, il y a beaucoup de cantons gagnables, nous expliquait l’intéressé il y a quelques semaines. Cela c’était joué à peu de choses et je crois que l’on peut créer la surprise cette fois-ci. Dans le Gard, quand le RN a été au pouvoir, il n’a jamais déçu. » Pour maximiser ses chances de victoire, le Rassemblement national a besoin d’une tête de gondole d’envergure. Nicolas Meizonnet, qui pourrait sans doute prétendre être celle-ci, affirme ne pas avoir encore pris sa décision. Nul doute qu’elle aura une influence non négligeable sur l’issue du scrutin.
Sport
Aurélien Boche. Il est loin d’être le plus connu au sein du staff de Jérôme Arpinon. L’ancien défenseur des Crocos a entamé sa reconversion au club en 2017, en tant qu’éducateur auprès des U14. Il a rejoint cet été le staff de l’équipe première comme préparateur physique aux côtés de Benoît Deplagne et de Richard Goyet. Chargé plus particulièrement de la réathlétisation des blessés, son rôle devrait être décisif pour la deuxième partie de saison du Nîmes Olympique. Car le club l’a très clairement annoncé la semaine passée : le mercato hivernal sera très calme. Dès lors, le salut de l’actuelle "lanterne rouge" de Ligue 1 dépendra sans doute de l’état de forme de ses cadres, qui ont terriblement manqué en 2020. La semaine passée, Benrahou, Briançon, Deaux, Cubas, Meling et Valério ont retrouvé les terrains, supervisés par Aurélien Boche. Les retours de Martinez et Landre doivent quant à eux intervenir courant janvier. Une fois tout ce beau monde remis sur pied, le onze de départ du Nîmes Olympique devrait être sensiblement différent de celui qui a sombré lors de ces dernières semaines. Suffisant pour réussir l’exploit de se maintenir en Ligue 1 pour la troisième saison consécutive malgré le plus petit budget de l’élite ?
Rémi Desbonnet. De retour de blessure en fin d’année, Rémi Desbonnet sera sans aucun doute encore l’un des joueurs clés de l’USAM en 2021. Deuxième gardien du championnat de France ayant réalisé le plus d’arrêts en 2019/2020, le portier de la Green team s’est encore montré très en forme cette saison. Sa tonicité et ses relances rapides font de lui l’un des maillons forts de l’équipe coachée par Franck Maurice. Sixième du championnat du championnat à la trêve et toujours en lice en Coupe d’Europe, l’USAM aura beaucoup de belles choses à jouer en 2021. Les matches vont s’enchaîner et offrir l’occasion à Rémi Desbonnet de s’illustrer. D’autant que son binôme, Téodor Paul, s’est révélé ces dernières semaines. De quoi offrir à Rémi Desbonnet une saine concurrence qui le poussera à se surpasser. Car à 28 ans, le gardien nîmois semble de plus en plus proche de l’équipe de France. Pré-sélectionné pour le Mondial qui se tiendra en Égypte du 13 au 31 janvier, il n’a finalement pas été retenu dans la liste de Guillaume Gille. Mais à la faveur d’une grande deuxième partie de saison, le portier nîmois peut toujours rêver de gagner sa place pour les Jeux Olympiques de Tokyo, du 23 juillet au 8 août.
Jean-Charles Valladont. Lui, le rêve olympique, il connaît. Qualifié dès 2008 pour les J.O. de Pékin, l’archer nîmois Jean-Charles Valladont était passé à côté de l’événement. « Je n’avais que 19 ans et j’avais été spectateur », justifie-t-il. Originaire de Franche-Comté où il a débuté le tir à l’arc, Jean-Charles Valladont a rejoint l’Arc club nîmois en 2015 pour préparer les Jeux Olympiques de Rio 2016. Cette fois, Jean-Charles Valladont est bel et bien acteur et décroche la médaille d’argent. Quelques semaines plus tard, il devient même numéro 1 mondial de la discipline. Redescendu autour du 50e rang, Jean-Charles Valladont tentera de décrocher une nouvelle médaille cet été. « Je dois déjà obtenir ma qualification, temporise-t-il. Il n’y a que 64 places et le niveau est très homogène. Le classement mondial ne signifie pas grand-chose. Sur une manche, tout le monde peut battre tout le monde. Si je suis qualifié, il faudra que je sois au top le jour J. » Dans cette optique, Jean-Charles Valladont jonglera entre Nîmes et l’Inseep pour sa préparation.
Culture
Denis Lafaurie. À la tête du Cratère depuis bientôt trente ans, Denis Lafaurie va céder sa place de directeur le 1er octobre 2021. Mais au cœur d’une période où le secteur culturel est malmené, le sexagénaire voudra soigner sa sortie. À quelques mois de la retraite, celui qui avait tout mis en œuvre pour que la scène nationale alésienne puisse accueillir du public malgré la pandémie, envisage – en cas de décisions gouvernementales favorables – une réouverture du Cratère le 20 janvier avec le spectacle Ils n’ont rien vu, une série de tableaux du chorégraphe Thomas Lebrun, le tout avec une jauge à 60 % de la capacité d’accueil. Si les résidences de compagnies se poursuivent, avec notamment l’artiste de cirque Fanny Soriano présente jusqu’au 16 janvier, les équipes de Denis Lafaurie planchent également sur la préparation de l’une des plus grosses éditions de Cratère Surfaces de son histoire. Le directeur, qui imagine la notoriété d’une ville par son attractivité et sa richesse culturelle, se réjouit de la venue à Alès à cette occasion de Circostrada, le réseau européen des arts du cirque et de la rue, qui va occasionner une diffusion internationale. Une fois son navire remis à flot, Denis Lafaurie quittera Alès pour l’Hérault, savourant une retraite bien méritée et gardant un œil sur son enfant qui, avec lui, a bien grandi.
Fred Jumel. Le directeur de la Scène de musiques actuelles de Nîmes métropole (SMAC), Paloma, a connu une saison largement amputée pour cause de crise sanitaire. Comme son homologue alésien du Cratère, il va devoir réamorcer la pompe d’un équipement culturel majeur du département au sortir de cette crise, et faire encore pour quelque temps sans doute avec des jauges limitées qui grèvent d’autant les recettes. Sans compter une inconnue : le public. Reviendra-t-il à terme dans les salles de concerts, en intérieur, à coups de plusieurs centaines de personnes ? Et les salles de répétition, autre activité de la salle, pourront-elles rouvrir ? Dans un contexte culturel plus que morose depuis des semaines, il va falloir à celui qui dirige Paloma depuis sa création une bonne dose de créativité pour enjamber les embûches qui ne manqueront pas de jalonner les prochains mois. Paloma a d’ores et déjà programmé des concerts à partir de fin janvier, et le retour de têtes d’affiche comme Gaël Faye, Benjamin Biolay ou encore les Têtes raides en mars. En croisant les doigts !
Économie
Éric Giraudier. La Chambre de commerce et d’industrie du Gard a joué son rôle pendant la crise sanitaire, et son président Éric Giraudier, 55 ans, a été en première ligne. Il faut dire que la CCI était attendue sur l’accompagnement des entreprises et des commerces, mais aussi sur les solutions à apporter à la crise. Par exemple, c’est dans cette optique qu’une plateforme de e-commerce locale a été mise en place par la CCI et proposée aux différentes communes. Alors que la crise économique qui accompagne la crise sanitaire n’en est qu’à ses prémices et que beaucoup prédisent une année 2021 difficile, les entreprises gardoises auront besoin d’une chambre consulaire forte cette année. Et elles sauront sans doute s’en souvenir d’ici la fin 2021, date des prochaines élections. La dernière fois, le Nîmois l’avait emporté sur l’ancien président de la CCI Alès, Francis Cabanat, avant un tumultueux divorce entre les deux hommes quelques mois plus tard. Reste à voir cette année qui sera en face du président sortant.
Jean-Pierre De Faria. Justement, et si c’était lui ? Le maire de Saint-Ambroix, également président de la délégation d’Alès de la CCI du Gard et président du réseau de TPE-PME Gard Entreprises n’a pas encore dévoilé ses ambitions pour la CCI. Une chose est sûre, le Cévenol de 68 ans est une personne qui compte dans le paysage économique gardois. Élu, comme son homologue de la délégation de Bagnols, Philippe Broche, avec Éric Giraudier en 2016, Jean-Pierre De Faria a depuis pris ses distances avec le président de la CCI Gard. Comme Philippe Broche, du reste. Les deux hommes reprochent au président son projet de nouveau siège pour la chambre, entre autres. Le Cévenol et le Bagnolais entretiennent de très bonnes relations, le deuxième ayant aidé Gard Entreprises à faire son nid dans le Gard rhodanien, entre autres exemples. De là à imaginer un ticket De Faria - Broche pour les prochaines élections consulaires, il n’y a qu’un pas. Et de toute façon, on imagine mal Jean-Pierre De Faria ne jouer aucun rôle dans cette élection, qui a souvent été très disputée.
Boris Boutet, Corentin Migoule et Thierry Allard
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