Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 09.04.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 213 fois

FAIT DU JOUR Rendez-vous est pris... En Terre d'Aficion

Un rendez-vous familial et une approche didactique et pédagogique de la tauromachie (Photo Anthony Maurin).

Rendez-vous en Terre d'Aficion est une animation taurine pédagogique organisée par la Ville de Nîmes en collaboration avec Simon Casas Production. Tout est gratuit, les Gardois peuvent ainsi accéder au savoir taurin en toute liberté.

Le parrain Palomo Linares étant hospitalisé, changement de programme hier en matinée. La rencontre avec le maestro annulée, l'aficion et les groupies du torero pouvaient aisément se reposer après la première chaude nuit de la Primafresca! C'était donc hier après-midi que les arènes ouvraient leur coeur, leur piste et leurs portes aux Gardois.

Quatre chevaux de piques étaient au rendez-vous. De 1920 à nos jours (photo 1920 à gauche et 1950 à droite), les spectateurs pouvaient noter les évolutions dans la protection du cheval (Photo Anthony Maurin).

Des ateliers toujours aussi importants pour partir à la découverte d'un monde hermétique tel que la tauromachie. Chaque animation et chaque stand développent un côté pédagogique et didactique pour qu'enfants et adultes comprennent un peu mieux l'univers caché des toros et de ceux qui les affrontent. En même temps, un passage dans les coulisses de la corrida est toujours une expérience spéciale... Tout comme fouler le sable des arènes!

Les enfants prennent naturellement cape et carreton et toréent avec brio et en inversant souvent les rôles dans les arènes de leur cité (Photo Anthony Maurin).

Habillage du cheval de pique, toreo de salon, rejoneo, Prix Hemingway et concours de dessin organisé par le Musée des Cultures Taurines, tels étaient les stands appropriés. Du côté des chevaux de pique, la cavalerie de Philippe Heyral sortait le grand jeu. Quatre chevaux habillés de différentes façons. A la manière de 1920, avec une simple protection en cuir, comme en 1950 avec une armature plus coriace et une selle incroyable (on trouve même une porte de boîte à lettres rivetée au caparaçon), comme en 1970 avec quelques familiarités connues aujourd'hui et pour finir, un cheval protégé à la manière 2017, c'est à dire "sécurisé"!

En milieu d'après-midi, on passait de la théorie à la pratique... La classe pratique! 4 jeunes toros de Bernard Taurelle pour des élèves du Centre Français de Tauromachie et d'autres de l'Ecole Taurine d'Arles. Les toreros d'un jour et peut-être de toujours s'en sont donnés à coeur joie devant un public nombreux et excellent. Les jeunes y ont mis de l'émotion, ont pris quelques roustes sans gravité, bref, ils ont fait le boulot! Cette classe pratique a plu aux plus jeunes qui riaient et applaudissaient régulièrement.

Les Avocats du Diable, organisateurs du Prix Hemingway, proposaient quelques lectures de leurs nouvelles littéraires. Une paire de chaises posée à la barrière, quelques feuilles agrafées, des lecteurs absorbés et un Prix toujours aussi populaire qui permet une autre porte d'accès à l'univers taurin (Photo Anthony Maurin).

Ce matin, séance exceptionnelle au cinéma le Sémaphore. Comme chaque année, l'INA et ses petites mains dévouées travaillent longuement sur le sujet et sortent de véritables pépites, des extraits exceptionnels voire inédits de videos taurines ou se rapprochant des thèmes abordés. Pour celles et ceux qui veulent un tantinet de Camargue dans ce monde espagnol, rendez-vous rue Notre Dame pour l'abrivado sur les coups de midi comme dirait l'autre.

Le concours de dessin, un moment qui permet aux enfants de libérer leur imaginaire et peut-être de signer l'affiche de la future édition 2018 (Photo Anthony Maurin).

L'après-midi réservera des surprises. Dans les arènes à 15h30, c'est une novillada sans picador qui sera organisée. Six jeunes toros de la ganaderia Los Galos serviront à entraîner un Espagnol peu connu, Alvaro Seseña et deux Français, que dis-je, deux Nîmois. Le premier, El Rafi (Rafi Raucoule), revient après une excellente prestation lors de l'édition 2016. Le jeune a de quoi faire valoir et faire voir. Le dernier, le petit El Pere, de son vrai nom Geoffrey Chastel, est sur une excellente dynamique. Il se relâche, se plaît dans cette configuration et tentera à coup sûr de marquer le coup. Il faut dire que, comme hier pour les plus jeunes, pour les deux apprentis toreros du jour, toréer dans leurs arènes, un amphithéâtre romain de 2000 ans, est presque le rêve ultime. Cerise sur le gâteau, le Trophée Nimeño II, qui était auparavant organisé à Bellegarde au mois d'août, sera remis à l'issue de cette novillada sans picador. Logique quand on sait que Christian Montcouquiol Nimeño II a pris son alternative à Nîmes il y a tout juste 40 ans...

Très belle entrée pour cette première classe pratique dans les arènes (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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