Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 26.02.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 486 fois

FAIT DU JOUR Rodilhan : l'étrange séjour à Rome de la municipalité...

Stade de football de Rodilhan. DR

Étrange coïncidence... Un an avant l'attribution d'un marché public pour la rénovation du stade de foot à la société Méditerranée Environnement, la municipalité de Rodilhan profitait d'un séjour en Italie au frais de cette même société.

Capture d’écran 2016-02-25 à 17.43.17Comme nous vous le révélions dans nos colonnes, le maire de Rodilhan Serge Reder* doit comparaître, début juin, devant le tribunal de grande instance de Nîmes. Avec lui, trois autres prévenus qui encourent des peines de prison et des amendes : l'ex-adjoint aux sports de la commune M.Destoop*, le dirigeant de la société Méditerranée Environnement M.Lajus* et le maître d'ouvrage, M.Aucibal*. Cette fine équipe est soupçonnée d'irrégularités et de favoritisme dans la passation d'un marché public. D'un montant de 356 000 €, ledit marché concerne la pose d'une pelouse sur le stade Gérard Didier.

L'affaire remonte à novembre 2011. La municipalité émet un appel d'offres, remporté par la société Méditerranée Environnement. Dirigée par Christian Lajus, l'entreprise varoise est spécialisée dans les aménagements paysagers et plus particulièrement les drainages de surface. Des systèmes d'évacuation d'eau dont a notamment bénéficié, en 2009, la pelouse du stade des Costières à Nîmes. Seulement, une entreprise gardoise, également candidate à cet appel d'offres, dépose plainte en 2012. Elle estime que le marché public n'a pas été réalisé dans les règles…

La dolce vita rodilhanaise

Le SRPJ de Montpellier est alors saisi de l'enquête. Au fil de leurs investigations, les enquêteurs découvrent que la société Méditerranée Environnement est plutôt généreuse… Les 5 et 6 mai 2010 - soit plus d'un an avant l'appel d'offres - son dirigeant offre à une poignée d'élus rodilhanais une escapade à Rome, estimée à un peu plus de 2 000 €.

Au-delà de ce séjour, l'enquête révèle que Méditerranée Environnement était la seule entreprise à ne pas remplir tous les critères du cahier des charges. "Elle était la seule à proposer une pelouse en microplaque au lieu du semi-synthétique demandé dans l'appel d'offres. En outre, l'entreprise varoise n'a aucune expérience dans l'installation de pelouse !", explique une source proche du dossier.

D'ailleurs, une fois le marché remporté, Méditerranée Environnement sous-traite l'installation de la pelouse à la société italienne Bindi. Cette même société que les élus avaient visité lors de leur séjour en Italie…

*Toute personne est présumée innocente en l'absence de condamnation.

Tony Duret et Coralie Mollaret

Tony Duret

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