Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 07.09.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 693 fois

FAIT DU SOIR Une feria du Riz entre artistes et belluaires

Soleil et feria de Pâques à Arles ne riment pas toujours (Photo Anthony Maurin)

Le paseo de la corrida goyesque d'Arles en 2021 avec le retour d'Alejandro Talavante (Photo Archives Anthony Maurin).

La feria du Riz d'Arles a lieu les samedi 10 et dimanche 11 septembre prochains dans l'amphithéâtre voisin. Trois spectacles, dont deux corridas très différentes, pour un week-end festif centré sur l'art et le toro.

La feria du Riz avantage toujours un peu les amateurs de toros. Beaucoup de ferias avantagent un peu les amateurs de toros. Mais d'autres prennent l'option de valoriser les toreros. Cette année encore, Arles oscille entre ces deux visions de la tauromachie. Deux visions antagonistes pour les uns mais, pour les autres, tout à fait complémentaires.

Alejandro Talavante en septembre dernier lors de son retour au centre de la piste durant la corrida goyesque d'Arles (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Pour preuve, les deux jours de fête arlésienne jouent idéalement sur cette notion. Ce vendredi 10 septembre, la traditionnelle corrida goyesque sera plutôt à destination des "toreristas". En effet, le décorum revu et corrigé par l'artiste Belin offrira à coup sûr de nouveaux yeux à celles et ceux qui auront fait le déplacement. Si vous ne connaissez pas l'artiste, référez-vous au travail qu'il a fait sur l'affiche de cette feria de fin d'été.

Des nouveaux yeux pour une bonne surprise. Si l'artiste n'est pas connu de tous, il génère des oeuvres plaisantes et qui peuvent se marier avec ce que l'on verra en piste en cette journée d'ouverture. Les toros de Garcigrande ont été choisis pour être de fidèles toros coopérateurs, mais aussi pour qu'ils soient moins dociles qu'à l'accoutumée. Ils furent surtout choisis pour leur régularité dans l'exercice et leur incroyable potentiel à transmettre de l'émotion aux gradins.

Morante honnête sur son second toro en juillet 2021 (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Devant eux à 17h, trois artistes purs. Morante de la Puebla, Alejandro Talavante et Pablo Aguado. Le premier s'est fixé de nombreux challenges. Il est suivi de près par des fans qui sont de vrais passionnés. Pour eux, un détail offert par Morante leur suffit ! À ses côtés, le natif de la Puebla del Rio aura deux maestros connus et qu'il apprécie. Alejandro Talavante d'abord. Il avait signé son grand retour dans les ruedos l'année dernière ici même sous un déluge d'applaudissements. Ensuite, un autre Andalou en la personne de l'élégant Pablo Aguado. Une course au cours de laquelle il va forcément se passer quelques chose.

Porta gayola de Fabien Castellani en septembre 2020 (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Le lendemain dimanche 11 septembre, à 11h, la novillada sans picadors de l'école taurine d'Arles prendra ses quartiers dans les arènes. Face à six becerros de Pagès-Mailhan, Fabien Castellani, Nek Romero, Martin Morilla, Manuel Roman, Juan Palacio et Lopez Ortega se testeront et se défieront. Ce genre de course, dite mineure, est toujours l'occasion de passer un excellent moment à moindres coûts. Si l'aficion s'y rend, elle pourra dire qu'elle a assisté à cette course dans 15 ans quand un ou plusieurs de ces jeunes sera un maestro accompli.

Un toro d'Escolar Gil Feria Arles (Photo Arènes d'Arles).

Pour la tarde, à 17h, c'est le retour de la corrida de la competencia. On avait pour habitude, à Arles, de voir la corrida concours. Le choix a été fait pour 2022 et c'est le retour de la competencia en mano a mano de ganaderias qui a été choisi. Escolar Gil pour l'Espagne et Albaserrada d'un côté, et Yonnet avec Pinto Barreiros de l'autre pour la France camarguaise.

Là aussi, quand on prévoit ce genre de course, il faut caler trois belluaires de haute voltige pour éviter l'écueil. Ces corridas dures remettent les pendules à l'heure. Elles font voir la sauvagerie des toros et l'intelligence des toreros qui les dominent. Il faut des toreros aux nombreux recours techniques et à l'expérience d'une dizaine d'années de corridas. Domingo Lopez Chaves est en pleine bourre. Il reprend du poil de la bête et les empresas savent qu'elles peuvent compter sur son professionnalisme pour ouvrir le bal de la peur. Avec lui, la surprise Alvaro de la Calle.

Au Capote, Maxime Solera en mai dernier à Alès (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Oui ! La direction des arènes avait laissé une place libre qu'elle devait attribuer au triomphateur de la saison. Suite à la blessure d'Emilio de Juste à Madrid durant son solitaire, c'est Alvaro de la Calle qui a terminé le boulot. Et il l'a achevé de fort belle manière surprenant tout son beau monde. Une place fort logiquement attribuée à ce torero méconnu mais qui ne demande qu'à l'être. Enfin, Maxime Solera jouera gros. Lui qui vient d'être sacré matador de toros commence sa carrière avec des corridas dures, très dures. Il s'accroche à ses rêves et va vous prouver qu'il sera là et bien là en terre arlésienne pour briller devant son public. Maxime a le coeur d'un grand, il en acquiert la technique jour après jour. Il sera prêt.

Pour acheter vos places sur Internet c'est par là. Sinon aux arènes d'Arles, rond-point des arènes, B.P. 40042 - 13633 Arles cedex. Renseignements au 0 891 700 370 (0,225 euro TTC/mn).

Anthony Maurin

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