FRATERNITÉ Quand la fraternité revêt la forme d’un olivier
Hier matin, les représentants des différents cultes religieux se sont réunis au square de la Couronne à Nîmes pour découvrir la nouvelle plaque apposée au pied de l’olivier de la paix.
La fraternité tient à peu de choses. En bien comme en mal. Elle peut être fragilisée en quelques minutes par la folie d’individus armés et blesser toute une nation. Mais elle peut aussi être simple, accessible, à portée de main. Elle peut ressembler à un moment de grâce dans le centre-ville de Nîmes. Un moment autour d’un magnifique olivier planté au beau milieu d’une place où des hommes, des frères, des amis qui ne partagent pas les mêmes opinions, qui ne pratiquent pas la même religion, qui n’ont pas la même couleur de peau, s’unissent quelques instants autour de l’arbre symbole de la paix.
Auprès de son arbre, Brassens vivait heureux. Auprès de l’olivier, une plaque dévoilée hier matin invite désormais les passants à vivre en paix. Sur celle-ci, on peut lire quelques mots, sobres : « Construire ensemble la fraternité dans le respect et la connaissance de l’autre ». Mais plus que cette phrase, c’est la réunion de tous les responsables des différents cultes religieux nîmois, du comité interreligieux, des hommes politiques et du préfet autour d’un même message qui a donné du sens à ce rendez-vous.
Jean-François Breyne, le secrétaire du comité interreligieux nîmois, a pris la parole : « Juifs, chrétiens, musulmans croyons que la rencontre sera toujours une force et un enrichissement. Une tâche commune nous attend : celle de la fraternité. Mais elle ne va pas de soi. Il faut lutter contre le repli sur soi, contre toutes les violences. La fraternité est une promesse, un projet, une réalité à bâtir pas à pas, main dans la main, pierre après pierre ».
Le sénateur-maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a insisté sur l’importance de « construire la fraternité » en rappelant qu’elle passe « par la rencontre et le respect ». Le préfet Didier Martin a évoqué le combat de son prédécesseur Hugues Bousiges avant de conclure la cérémonie : « La fraternité n’est pas simplement un beau mot sur les frontons des mairies. L’actualité nous montre que ces valeurs sont un bien inestimable transmis par les générations précédentes. La fraternité est au cœur du vivre ensemble et doit être au cœur de nos vies à tous ».
Tony Duret
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