GARD Nouveau samedi de manifestations contre le pass sanitaire
Ce samedi était un nouveau jour de manifestations contre le pass sanitaire, notamment à Nîmes et à Alès en fin d’après-midi.
À Nîmes
Pour le troisième samedi consécutif, les rues de Nîmes étaient le cadre d’une manifestation des anti pass sanitaire. Les participants s’étaient donné rendez-vous avenue Feuchères. Dans la foule on trouvait des membres du personnel médical mais aussi des pompiers.
Comme ils en ont pris l’habitude, ils ont rejoint l’hôtel de ville pour y chanter ‘la Marseillaise’. Hormis l’hymne national, les manifestants ont aussi entonné ‘le chant des partisans’.
Le cortège a fait une halte place de la Maison Carrée pour des prises de paroles. « Liberté ! Liberté ! » pouvait-on entendre mais aussi « Macron, on vient te chercher chez toi ! » ou encore « Médias collabos ! ».
La manifestation s’est terminée, sous la pluie, devant la Préfecture aux chants « Elle est où la Préfète ! » et « Avec nous à Paris ! ». La manifestation à laquelle ont participé environ 2 500 personnes et peut-être plus, s'est déroulée sans débordement.
À Alès
« Retraites, chômage, pass sanitaire, pour nous c’est sûr, ça ne va pas le faire », « Et ce pass il sert à quoi ? Travaille, consomme et ferme ta gueule ! » ou encore « On n’a pas le covid mais on a quoi ? La rage ! » : les chants entonnés dans le cortège alésien ce samedi en disaient long sur les revendications des manifestants.
Car si c’est le pass sanitaire qui a cette fois mis le feu aux poudres, cette mobilisation recouvrait un spectre bien plus large, et « se limiter à ce combat n’est pas suffisant », lançaient les organisateurs, qui se revendiquaient de plusieurs collectifs notamment de Gilets jaunes, d’intermittents ou encore de précaires, les réformes de l’assurance chômage ou des retraites dans le viseur. Des militants CGT, PCF, de la France insoumise ou encore d'Attac figuraient également à la manifestation. Ils étaient entre 1 000 et 1 500, nous a-t-on dit dans le cortège, plusieurs centaines, 1 000 tout au plus nous a affirmé la police qui estime que ce chiffre a pu fluctuer tout au long du parcours de la manifestation, partie de la sous-préfecture pour rallier le lycée JBD avant de revenir en centre-ville.
Reste que c’est le pass sanitaire qui figurait sur la plupart des pancartes, une mesure dont « le problème n'est pas tant dans la vaccination que dans le contrôle social, le fichage numérique de la population, qui est une atteinte grave à nos libertés », estimeront les organisateurs au micro. Le Gouvernement sera accusé, au motif sanitaire, de « mettre en place les mesures qui l’arrangent » via une pandémie « qui est une opportunité pour le lui de faire taire les contestations. »
Au micro on invitait toutefois à la nuance : « ce n’est pas parce qu’on est vacciné qu’on soutient le Gouvernement, et ne pas l’être ne suffit pas à être rebelle », le tout pour « ne pas tomber dans une guerre de tranchées stérile dont le seul vainqueur ne peut être que le Gouvernement. »
Norman Jardin (à Nîmes) et Thierry Allard (à Alès)
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