Après une nuit certainement difficile, Henry Douais s'est réveillé au lendemain de sa défaite pour la présidence de la CCI Gard avec un esprit plus serein et même quelque peu optimiste. Il a accordé quelques instants à notre rédaction pour revenir sur la campagne et ses dernières années à la tête de la Chambre consulaire de Nîmes.

ObjectifGard : Dans quel état d'esprit êtes-vous au lendemain de cet échec ?

Henry Douais : C'est une défaite claire et nette, l'écart est tellement important... Ça m'interroge. Après, ma seconde impression est de regarder tout le travail que j'ai effectué sur la mandature. Le CFA de Marguerittes : un outil magnifique... Nous avons également remboursé tous les crédits de la Chambre, on laisse 6.5 millions de fonds de roulement, ils auront de quoi faire pour travailler.

On ne sent pas une tristesse particulière dans vos mots ?

J'ai tellement passé de moments extraordinaires avec les équipes de la CCI Nîmes qui m'ont toujours entouré, alors pourquoi être triste ! Vous savez, j'espère surtout que le Gard sera reconnu comme un département d'avenir.

Cette défaite ne vous interroge pas ?

Je ne me l'explique pas. Je suis surtout déçu par la catégorie Service. C'est mon domaine quand même... 700 voix d'écart, c'est beaucoup ! Après, c'est dans les moments de défaite que l'on observe la grandeur des hommes et je dis cela en toute humilité.

Qu'est-ce qui vous a manqué pour l'emporter ?

Je pense que je paie la départementalisation de la CCI. Cela aurait dû être fait depuis 2010 et j'ai poussé pour réussir le virage avant 2017. Sans le vouloir, cela a créé une division dans le département avec contre moi, le territoire alésien. J'aurais dû laisser tomber mais pour moi, c'était la meilleure décision à prendre pour le Gard.

Vous n'envisagez donc pas de procédures judiciaires pour vous opposer au résultat de l'élection ?

Je ne dis pas cela. Nous allons nous réunir avec mes équipes mais à ce stade, ce n'est pas à l'ordre du jour.

De quoi êtes-vous le plus fier ?

De tout ce que l'on a fait pendant la mandature, je n'ai aucun regret. Je suis fier du travail accompli.

Et l'avenir d'Henry Douais, ce sera quoi ?

Je vais me reposer, partir en vacances avec ma famille. Je vais prendre le temps de voir mes amis. Après viendra le temps de la réflexion et des projets à mener avec Gardois en mouvement. Ce n'est pas une coquille vide, des gens se sont investis, il y a tant de chose à faire pour le département et les entreprises qui le composent.

Un dernier mot pour vos équipes ?

Les équipes de la Chambre de Nîmes sont extraordinaires. J'ai confiance en leur capacité et savoir-faire. Je ne suis pas inquiet d'autant qu'ils sont salariés de la CCIR et pas du département. Et je souhaite aussi bonne route à l'équipe qui va me remplacer.